Manoir de la Fiole
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Manoir de la Fiole

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 [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]

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Beren H.
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Beren H.


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MessageSujet: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptyLun 24 Oct 2011 - 16:45

Beren a écrit:
« QUAND TE REVERRAIIIIII-JEEEEE, PAYYYYS MERRVEILLEUUUUUX ! »*, voilà ce qu’une Lady complètement ivre morte beuglait à tue-tête dans les rues pavées, une bouteille à moitié vide à ma main. A moitié vide ? A moitié pleine, oui, je veux ! Non mais, une bouteille à moitié pleine ou remplie, ça laissait toujours cinquante pour cent de bonheur en perspective. Si, si. Bon, sauf pour ce pauvre Beren, malheureux jeune bourgeois originaire de Franche Comté, qui l’accompagnait. Jadis trop grand, trop maigre, aux doigts trop osseux, sa seizième année et le rythme soutenu des voyages avaient un peu aguerri sa silhouette, mais il restait précieux, et davantage préoccupé par la propreté de ses lunettes et la bonne réussite de ses expériences scientifiques que de quoi que ce soit d’autre. A part peut-être, là, tout de suite, de se faire repérer au milieu de ce coupe-gorge qu’était la Cour des Miracles, alors que la seule personne qui savait manier une arme dans le couple qu’ils formaient alors, était totalement hors service : elle n’aurait pas même pu soutenir le pommeau de son épée.

Une main passée sous l’avant-bras de Lady pour la maintenir sur ses deux pieds, Beren donnait l’impression d’un maître promené par le molosse qu’il est lui-même censé diriger. Il ballotait au gré des envies pédestres de la Miel, qui, si elle croyait danser, titubait. Agrippé à elle, il tentait tant bien que mal de la faire enfin taire :


- Dame Ladyphoenix, je vous en prie, chuuut. Reprenez-vous, de grâce, nous, je…

Il frissonna, les yeux fous d’observer tour à tour de gauche et de droite, malade d’imaginer une ombre se déformer en une silhouette menaçante sur un mur faiblement éclairé d’un candélabre que telle ou telle gagneuse aurait placé sur le rebord de sa fenêtre pour signifier qu’elle était disponible, et reprit précipitamment, la main sur la bouche de la jeune femme, comme elle entamait un fanfaronnant « MANON LA GUEUSE A BIENTOT SEIZE ANS, POMPE-MO….HHHHHMMMMHHHMMMM »

- Voyons, Dame, vous ne pouvez pas tonitruer de la sorte ! Si on nous entendait, si on nous repérait ! Nous sommes en danger !

Elle se dégagea dans un grognement mi-ours, mi-beurré, et maugréa « saleté de main ! », avant de se tourner vers lui, et de poser la main sur sa joue. « Poser », peut-être pas. Disons qu’elle plaça sa main aussi délicatement que quelqu’un qui a grandement participé à vider les fûts d’une taverne avec quelques autres le pouvait. La tête de Beren bascula violemment sur le côté, comme elle entamait un mielleux :

- Roooooh, bah alooors, on s’inquièèète ! T’en fais pas, pis appelle-moi Miedy, B..B…toi, là. J’te signale que je me sens farpai..sarpai.. Au mieux, quoi. Pis j’ai une épée, r’gââââârde !

Le jeune garçon bondit presque pour retenir le bras de la jeune femme pour interrompre le prime geste qu’elle avait esquissé jusqu’au fourreau placé à sa ceinture, en bredouillant :

- NON ! Non, non, non, pitié. Euh… chantez, finalement, hein, on va chanter, ce sera mieux. Tâchons simplement de nous atteler à découvrir ce merveilleux concept qu’est la discrétion. Vous savez, on pourrait presque inventer un proverbe chacun son tour, pour jouer. Je commence ! « un ton plus bas, et on survivra ».

Il rit nerveusement, un sourire figé sur ses lèvres, le regard poursuivant son ping pong gauche droite, tandis que Lady le regardait, médusée :

- J’ai pas compris. Tu es confus, toi, le petit, hein. J’préfère qu’on chante. Tu connais une chanson bien, toi ?

Beren résista à l’envie de se frapper le front de l’une de ses paumes, dans un souci avant tout pratique, ses deux mains occupées à maintenir Lady debout pour l’une, à la maintenir désarmée de l’autre. C’est lorsque sa compagne entreprit d’exploser d’un rire gras pour une raison particulièrement inconnue du jeune homme que celui-ci eut une idée ingénieuse, selon lui. Chanter doucement aurait le double avantage de la faire cesser de lui répéter « tu vas chanter, hein, hein, dis, dis ? », et de l’encourager à être autrement plus discrète. Il hocha la tête, et commença, en souriant :

- Voici le mois de mai où les feuilles volent au vent… voici le mois de mai…**

Lady s’était arrêtée, et le fixait, comme son corps se balançait d’avant en arrière, l’index fixé sur lui. Elle lui rentra le doigt dans la clavicule à chaque syllabe, le faisant peu à peu grimacer de douleur :

- Grand Dieu, t’es nul en chansons, toi ! Tu veux pas non plus qu’on entame le credo tous en chœur ?! Tu connais pas une chanson plus… moins… Une vraie chanson, quoi ?

Un clin d’œil maladroit et très appuyé, et Lady de venir glisser le bout de son index sur sa joue, avec tout autant de douceur que précédemment. La légère griffure le fait grimacer, et il lâche entre ses dents, chevrotant :

- Un jour la p’tite Huguette… Mon Dieu, si Natasha nous voyait, elle serait dépitée.

Cette phrase a le mérite d’éveiller le regard de la Miel, qui resserre ses mains sur ses avant-bras.

- OOOh, ma Platine, elle est où, ma Platine ? OuuuUUUUuuuuh- ouuuuhhhouuh, PlataaashAAAaaaAAA !

Oui, quelqu’un qui a bu n’est pas forcément très lucide ; Lady est perchée, et dans un état pareil, elle mélange les noms ; Platine et Natasha formaient donc « Platasha » à cet instant précis. Mais déjà, sans avant que Beren le réalise, la jeune femme se trouvait près d’une taverne, ou d’une maison close - peut-être plutôt une maison close qu’autre chose d’ailleurs, au vu du public qui s’y trouvait -, qu’elle titubait toujours, sa bouteille bien en main, à demander à tous s’ils n’avaient pas vu Natinsha, Platiash… enfin, la plus sculpturale des blondes du royaume. Beren accourut à son côté et tira sur son bras, prétextant tandis qu’il l’entraînait plus loin, dans un petit rire nerveux :

- C’est ma sœur, excusez-la, elle est folle.

Insurrection de la Miel à ces mots, et il fallu toute la force du jeune Fiole pour la retenir, alors qu’elle se muait en femme insurgée – chacun comprendra le drame d’une telle position.

- Chui pas folle du tout ! C’est juste que…elle soupira, et s’assit sur une caisse laissée à traîner là… toi, tu peux pas comprendre. Natasha, elle… je n’devrais pas te parler d’elle.

Non, non, non, je ne t’en parlerai pas ! Je… je te dirai ma vie dans son nu le plus blême dans les matins pâlis où plus rien ne protège. Je te dirai mes cris jusqu’aux plus imbéciles, je te livrerai tout jusqu’au bout de mes cils. Tous mes gestes promis ! Tout ce que je pense, de mes coups de colère à mes coups de romance, en toute complaisance, en toute impudeur : compte rendu fidèle de toutes mes heures ! J’avouerai tout ! Les trucs interdits, les méthodes… Je te dirai les clefs, te livrerai les codes ! Les secrets inconnus à lire entre les lignes, les talismans perdus, les chiffres… Et les signes ! Mes arrières pensées avec inconscience, mes goûts et mes dégoûts et… Et tous les coups de chance. Oh, même sans intérêt, même un peu faciles ! Mes fantasmes enterrés, mes idées les plus viles…

Mais non, Beren, je n’devrais pas te parler d’elle ! Elle est à côté de moi, même si je m’réveille, elle a sûrement un truc pour connaître mon sommeil… Je suis là où elle veut que me guident mes… Et là où elle veut aller… ben on va par là !***


Mortifié, Beren la regardait divaguer, s’exalter en parlant de Natasha. C’est vrai qu’elle était divine, et malgré leur relation tendue, ces deux-là semblaient bien s’aimer au fond. Le seul fait que le jeune Fiole était encore en vie en était la preuve irréfutable ; Natasha aurait pu lui briser les os d’une seule main. Mais si le jeune homme adorait la Platine, il n’en était pas moins en danger, et Lady avec, en ce moment-même. La blonde sémuroise, bien loin de ces préoccupations, beuglait déjà « feemmmme, feeeeemme, uneuuuh feeeeemme… avec toiiii »****, racontant en long, en large et en travers comment Natasha seule savait exacerber ses sens.

Quand Beren parvint enfin à la faire taire, comme la jeune femme s’était adossée au mur derrière elle, à moitié assoupie, il aurait tout donné pour qu’elle s’éveille instantanément, sobre, le bras sûr. Une ombre était passée, il en était certain. Lui, l’observateur, le scientifique, le pragmatique, n’avait pas rêvé. Ce n’était pas un jeu de lumière, quelqu’un était passé. Silencieuse, féline, l’ombre s’était mue, l’espace d’un très bref instant.

Invisible maintenant, sa présence semblait pourtant palpable. Frissonnant sous la peur, Beren jeta un regard à son amie ivre : elle était hors course. Il décida de s’asseoir à côté d’elle, passa son bras trop long et trop frêle autour de ses épaules et lui appuya doucement la joue contre lui. Dans le même temps, il avait sorti la dague que sa tante Sara lui avait offerte à son seizième anniversaire. Elle n’avait jusque là guère servi qu’à ouvrir du courrier… Mais s’il le fallait, par loyauté, elle protègerait Lady, au moins en intention, ce soir. Euh… est-ce qu’on peut atteindre une ombre ?



[hrp]
- Post écrit à quatre mains.
- * Tonitrué à la Michel Blanc dans les Bronzés, of course.
- ** Oui, oui, vous ne rêvez pas... Nana Mouskouri.
- *** Remaniement très grossier de "Je ne vous parlerai pas d'elle", JJG.
- **** Challenge "placement d'une chanson de Nicole Croisille" : ok.
[/hrp]
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptyLun 24 Oct 2011 - 16:49

Natasha a écrit:
[A ennui gigantesque, idées rocambolesques]

La Champagne, son paysage lassant, ses habitants gonflants… une chopine, deux, trois, dix et on ne compte plus ; résultat qui ne se fit pas attendre après être né dans un esprit dérangé. Une fois n’est pas coutume, la platine était innocente comme la miel s’éveillait au grand n’importe quoi… et les caprices qui allaient avec :


Ladyphoenix a écrit:
Nathhhhh’ !!! j’veux voir Paris, les boutiques, les belles tenues toussa toussa…

Un soupire exagérément agacé en guise de réponse, mais que ne ferait-elle pas pour les siens ; le soir même, ils chevauchaient vers ladite ville… d’autant que ça ne saurait être pire de toute façon ! Sauf qu’elle avait omis quelques légers détails…


[Paris… ville de lumière]

Curieusement, ou pas d’ailleurs, la slave évoluait aisément dans la cité ; évidemment, elle arpentait plus volontiers les pavés de la cour que de tout autre quartier…
L’atmosphère pour puante, convenait parfaitement à sa nature licencieuse ; sourire carnassier scellé aux lèvres purpurines, elle se baladait au milieu de la lie avec une facilité déconcertante. Ses compagnons n’affichaient pas tous la même satisfaction, à l’image du pauvre Beren, qui tremblait sitôt la porte de l’auberge –qu’il avait choisit lui-même dans une rue pour le moins huppée- passée… entre l’exaltation de Lady quant aux nombreuses vitrines et la nervosité du Franc Comtois relative à la faune, l’irascible avait fort à faire ; de sorte que ce soir là, elle les avait tout simplement abandonnés pour vaquer à quelques occupations bien plus enrichissantes.

Rodant dans le dédale des ruelles sombres, la prédatrice guettait une éventuelle proie maintenant que la nuit les couvait de son ténébreux voile ; le corps frémissant d’un plaisir malsain, alors qu’elle jetait son dévolu sur un pauvre hère, sans doute égaré dans ce labyrinthe suintant la dépravation. L’onyx brillait déjà d’une lueur perfide tandis que la senestre saisissait la fidèle dague et…


Ladyphoenix a écrit:
« QUAND TE REVERRAIIIIII-JEEEEE, PAYYYYS MERRVEILLEUUUUUX ! »
Mhm… comment exprimer l’état d’esprit à cet instant ? Les doigts s’étaient crispés sur le manche de l’arme comme les sourcils s’étaient haussés inconsciemment, donnant au minois un air totalement dépassé par les événements ; l’ex-future victime, alertée par les beuglements, accéléra le pas et passa juste devant notre blondasse qui, il faut bien l’avouer, ressentait un brin de colère… action/réaction et le malheureux type se retrouva allongé sur le sol boueux, le nez en sang après qu’il soit tombé malencontreusement sur le poing de la divine. Celle-là, de toute bonne foi, comme on s’en doute, maugréa :

P’tain, t’peux pas regarder où tu vas niet !

Mais le temps semblait compter puisqu’elle grimaça à la voix loin d’être mélodieuse et qui poursuivait sa fanfaronnade :

Ladyphoenix a écrit:
LA GUEUSE A BIENTOT SEIZE ANS, POMPE-MO….HHHHHMMMMHHHMMMM
Les yeux se plissèrent un court instant, l’attention toute portée sur les braillements de Sa miel ; la silhouette quitta subrepticement la venelle, glissant telle une ombre parmi les âmes damnées qui peuplaient les lieux, laissant l’inconnu pleurnicher sur son sort et, sans doute, aux mains d’autres vilains qui termineraient le travail… aussi, l’allure féline, elle se hâta en tendant l’oreille, filant un coup de botte à celui qui tendait la main ou un coup de coude à qui lui barrait la route… maudits ivrognes !

Et d’ailleurs, en parlant d’alcooliques… elle gagnait un croisement, respirant les remugles nauséabonds, quêtant la fragrance de son amie dans le bouillon de culture quand :


Ladyphoenix a écrit:
OOOh, ma Platine, elle est où, ma Platine ? OuuuUUUUuuuuh- ouuuuhhhouuh, PlataaashAAAaaaAAA !
Platasha ? namého, s’fout d’ma gueule elle !!! *mâchoire qui se serra comme elle siffla entre ses dents* j’vais m’la faire là, obligée !

Ladyphoenix a écrit:
Chui pas folle du tout ! C’est juste que…
Merdoum, à qui elle cause…

La Novgorod s’immobilisa afin de procéder à quelques vérifications ; la dague à portée de main, la hache prête à trancher, l’adrénaline en fusion… elle était prête à faire face, espérant tout de même ne pas croiser une armoire normande ou tout autre colosse du genre ; courageuse, hargneuse, rapide et toussa mais elle n’en restait pas moins une donzelle… sculpturale oui, magnifique aussi, irrésistible ça va sans dire mais, une donzelle quand même !

Silencieusement, pareille à l’éther, elle reprit son cheminement jusqu’à les apercevoir… « les » et les yeux de se lever comme elle soupira ; Lady beurrée et Beren en prime ! Bonne soirée en perspective…

Dérangée du bocal, elle aussi ; le tableau qui s’offrait à son regard lui soutira un sourire moqueur et… dérangée qu’on vous dit !... approchant à pas de loup, elle prit le couple improbable à revers pour :


BOUHHHHHHHHHHhhhhhh !
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptyLun 24 Oct 2011 - 16:54

Carensa. a écrit:
[rp]Ils étaient où hein les titis, ils étaient où les titis à leur mémère ?

Bouteille à la main, la brunette flirtait avec le vide. Pas qu'elle s'ennuyait en Champagne, mais presque alors elle avait pris la tangente avec trois beaux bruns histoire de s'aérer un peu, pas question de prendre la route seule, même pour une minette aussi maline et habile qu'elle.

La Cour des Miracles, ouep, c'était l'endroit idéal pour prendre l'air, frais faut pas pousser, mais l'air quand même. Elle avait laissé les marlous rejoindre les Bertha, Lucette et compagnie pour aller éventuellement trouver un Dudule pis si elle le trouvait pas bein elle ferait sans mais la mignonne n'avait pas l'intention de repartir les mains vides.

Grimper sur les toits, s'était s'octroyer un moment de paix..enfin c'est du moins ce qu'elle croyait avant de s'être allongée pour mater les étoiles, à défaut de mater le dit "Dudule".

Ça puait certes, sa gueulait aussi, mais finalement d'ici elle pouvait voir ce que les autres ne pouvaient qu'entendre.

Le rêve était doux, délicat, brodé de fils d'or et de taffetas rose, de fleurs et de nuages, Dieu qu'il était bon de pouvoir rêver en paix... "QUAND TE REVERRAIIIIII-JEEEEE, PAYYYYS MERRVEILLEUUUUUX ! "

- Erghh..p'tain même pas tranquille dans mes rêves
grogna t'elle en se redressant vais lui faire fermer sa grande gueule à celle là moi, c'va pas trainer..

Se frottant la nuque un peu raide, elle se redressa définitivement et longea la rive du toit faisant l'équilibriste pas très équilibré.

La bouteille avait été délaissée à la place où elle s'était assise et le coin de la maison et donc de la rue approchait quand
" MANON LA GUEUSE A BIENTOT SEIZE ANS, POMPE-MO….HHHHHMMMMHHHMMMM "

A pas de loup, toujours juchée sur son toit elle évolua telle l'étoile filante dans le ciel de minuit (Mode *Applauses On* oueh oueh merci merci je sais je suis un peu poête à mes heures..) pour se retrouver au bout de la maison. Lentement elle glissa sur le balcon, enfin le truc qui donne d'une fenêtre à dehors puis s'agenouillant regarda en bas.

Y'avait une donzelle qui beuglait et un marlou qui voulait la faire taire. La nuit n'aidait pas à distinguer l'étrange couple mais quand la divine se dessina sous le rayon de la lune automnale, la brunette ne pu réprimer un de ses sourires qui tue trop d'la mort ! surtout quand..sur le dit balcon se trouvait un récipient où un liquide, surement de l'eau..allez savoir elle n'a pas mis le nez dedans, stagnait ..

Par un étrange coup de vent alors que la donzelle se remettait à brailler, le seau se déversa !!

- Flllllllappppppppptchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

[/rp]
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptyLun 24 Oct 2011 - 16:55

Ladyphoenix a écrit:
Ne dit-on pas qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Eh bien, Dieu seul savait combien de flacons avaient contribué à l’état dans lequel Lady se trouvait, mais ce qui était sûr, c’est qu’elle l’avait, l’ivresse. Et bien, en plus ; en tenait une bonne, là, la Miel. A ses fanfaronnades avaient succédé une certaine nonchalance, un ballotement de droite et de gauche de la tête, délicieuse sensation d’entre deux, entre ballet et vol, entre conscience plus ou moins enfouie de son état, et inconscience totale de ce qui l’entoure. En un mot : elle plane.

Elle est détendue, elle se sent aussi légère ce soir qu’elle se sentira peser deux tonnes demain, elle s’enivre des sensations qu’elle maudira demain, quand même la racine de ses cheveux sera douloureuse. Qu’importe, il est trop tard pour faire machine arrière : il est de ces états temporaires que l’on souhaiterait devenir permanents. Et celui-ci en fait partie.
Oui, il en est part entière, même quand le jeune homme trop frêle qui l’accompagne lui fait poser la tête contre son torse, au creux de son bras.

Le contact est dur, osseux… Est-ce une côte que l’on sent là ? Tout ceci manque du sentiment cotonneux que prodigue le torse musculeux d’un homme. Il grandira, il s’étoffera, ou pas. Qu’importe, il resterait un petit frère, un protégé ; jamais il n’apparaîtrait comme une figure masculine protectrice, et pourtant… Et pourtant il la rassurait, à l’instant présent. Non pas qu’elle fut en état de paniquer de quoi que ce soit, il faudrait attendre le surlendemain pour qu’elle ait conscience du danger d’une telle situation, non. Mais tout-de-même, il y avait quelque chose de doux dans ce contact-là.

Elle avait fermé les yeux, saisie par la fatigue, soudain, et s’était endormie, malgré le soulèvement trop rapide, trop saccadé de la poitrine masculine sous sa mâchoire. Montagnes russes médiévales bonjour… Son seul point d’appui semblait être sa joue, comme le reste de son corps lui semblait flotter, et c’est ainsi bercée qu’elle sombra dans un sommeil toujours plus profond.

Elle crevait de chaud, et aurait bien retiré sa chemise, offrant peut-être sa poitrine à la vue de tous, mais cette notion lui était totalement inconnue à l’instant présent. Il faisait chaud, Dieu que l’air était lourd. Mais penser à faire quelque chose, et avoir la motivation de le faire quand son corps se perd dans une délicieuse torpeur, c’est autre chose. Le salut vint du ciel, lorsque dans un grand « splash », un baquet d’eau se déversa sur elle et son compagnon. Il hurla et se leva précipitamment ; elle resta, bouche ouverte de stupeur, à regarder le ciel. Enfin, elle posa les paumes au sol pour se redresser et marcher à genoux, et tomba sur les fesses, bras en l’air :


- Dieu ! Merciiiii ! Tu as su que je bouillais !

Un éclat de rire au bord de la folie, les yeux gonflés et rougis, et la Miel mit trop de temps à entendre le
« BOUUUH » de Natasha. Pour Beren, la réaction fut instantanée. Elle admira la sculpturale et divinissime Platine, un sourire béat et idiot accroché aux lèvres. Elle ne laissa d’abord échapper qu’on long « ooooooooh » particulièrement éloquent, vous en conviendrez, devant pareille œuvre d’art, et laissa retomber la tête en arrière, pour que ses yeux fassent des huit en direction des étoiles :

- Merci encore, Dieu ! T'as envoyé Natashine ! T’es gentil !

Nouveau gloussement, toujours plus niais, et long, long, looooooong soupir.
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptyLun 24 Oct 2011 - 16:56

Natasha a écrit:
Stoïque… elle observait la scène d’un œil dubitatif ; entre Beren qui hurlait comme un cochon qu’on égorge et Lady qui beuglait comme une vache en chaleur, le spectacle en devenait pitoyable… et la caboche de turbiner.

Les prunelles glaciales se levèrent sur le balcon, à peine éclairé d’une lune blafarde et, bientôt, le sourire malsain d’étirer les lèvres carmines ; la silhouette se détachant du parapet, n’aurait pu échapper à l’onyx, quand bien même, serait-elle enveloppée de mille autres… Sa mignonne ! Ainsi donc, sa ténébreuse cadette hantait la cour de sa fatale présence ; guère surprenant en vérité, le quartier n’abritait-il pas les pires créatures que la nature ait engendrées ?

Sans même quitter la corniche du regard, elle s’approcha du blondinet et lui attribua une gifle magistrale en sifflant férocement :


Fermes-là Beren ou j’te coupe la langue !

Surement, qu’à la lumière des quelques lanternes, Carrie aura reconnu son charmant et nul doute qu’elle réagirait si besoin… néanmoins, la platine demeurait attentive à l’agitation environnante comme son agressivité croissait ; les nuisibles rodaient dans les remugles, se nourrissant des égarés à l’ombre d’une venelle sordide et, force était de constater, que les « miels » détonnaient furieusement dans le paysage.

Insidieusement, les mâchoires se contractèrent alors qu’elle songeait aux pénibles rencontres qu’ils auraient pu faire ; non pas que le sort du binoclard l’intéressa mais plutôt qu’elle tenait à l’ivrogne du soir, comme à chacun de ses compagnons. La simple idée qu’un quelconque infâme pose la main sur le derme soyeux, faisait bouillir le poison dans ses veines et, d’autant, distillait lentement la brutalité de l’irascible.

Pour l’heure, le seul danger n’était autre que Lady elle-même, pareille à une éponge imbibée d’alcool ; en la rejoignant, la platine grimaça tant son amie exhalait d’un amalgame de relents… breuvages dont les bouquets se mêlaient dans un miasme écœurant, auxquels s’ajoutait l’odeur pestilentielle de la douche forcée. Pour violente, la slave n’en était pas moins précieuse et les émanations rendraient le « sauvetage » laborieux… pas franchement ce qu’elle attendait de sa soirée et, déjà, elle s’imaginait les enfermer dans leurs chambres à sa prochaine virée.
Ephémère caresse des doigts sur la joue de la dissipée avant de se redresser ; l’attention se porta sur le minot, visiblement calmé, et de l’inviter à s’approcher :

T’vas t’rendre utile… tu l’aide à s’lever *sourire enjôleur qui s’afficha sur le minois* et vous m’suivez sagement !

Le timbre ne laissa nulle place à la rebuffade et, qui la connaissait, savait qu’au moindre signe de rébellion, la colère s’abattait aussi vite que la foudre un soir d’orage… Or, Beren n’était pas un inconnu et, est-il nécessaire de le préciser, représentait davantage l’antithèse du mâle que la virilité bestiale. D’autant, la divine blonde arborait sa fidèle lame ce qui, vous en conviendrez, n’encourageait pas à la désobéissance.
L’arrogante affecta l’ivresse tandis qu’elle attendait les deux boulets du jour, la dague savamment dissimulée aux regards porcins des passants ; œillades lubriques glissant sur l’oxygénée qui demeurait impassible, mais toute disposée à en découdre le cas échéant…
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptyLun 24 Oct 2011 - 16:57

Lefou a écrit:
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[Dans la jungle des animaux…]*

Torché, comme chaque nuit qu’il passait à la cour avec ses compères ; copains si tant est qu’il leur obéissait ou subissait sagement leur délires de poivrots patentés, doublés d’égocentriques narcissiques. Pour leur défense, ils avaient l’avantage certain d’un physique facile, contrairement à lui et d’une aisance sans pareille quant à la gent féminine. En vrai, les femelles se seraient damnées pour une attention des bellâtres et lui, en profitait allégrement dés que possible… soit, quasi jamais tant les autres étaient endurants !
Pourtant, il y trouvait son compte malgré tout. Si la nature les avait dotés d’une physionomie attrayante, elle avait omis de leur offrir le moindre soupçon d’esprit, et le sieur Lefou comme il aimait à se faire appeler, le charisme d’un poulpe tuberculeux et l’aspect d’un porcelet suintant, chauffait du cabochon à la vitesse d’un cheval au galop… ouais hin, ça en jette !

La porte du bordel, peu coutumière si l’on en croit le vieux grincement, claqua derrière lui quand il décida de rejoindre les complices dans une taverne malfamée. Pléonasme, s’agissant de la cour, et le nigaud trottinait gaiement dans les ruelles. Saluant un manchot là, beuglant sur un mendiant ici, pinçant la rondeur appétissante d’une fesse qui trainait, crachant ses immondices à une quinte de toux… et, enfin le bistrot d’où provenaient les rires gras, signes ostentatoires de l’ivresse partagée. Les mains autour de son visage replet, il observa par la fenêtre afin de s’assurer que les grivoiseries n’étaient pas du fait d’un touriste négligeant, qui ne manquerait pas de repartir sur la paille pour peu qu’il quitte les lieux sur ses jambes. Le sourire idiot se plaqua aux lèvres grasses alors qu’il cognait au carreau… façon comme une autre d’espérer l’accès à la salle et, accessoirement, aux amusements, à moins d’écouter les bruits de la rue, qui devenaient intéressants si l’ont tendait l’oreille…

[hrp]*si c’est pas du challenge de glisser ça hein^^[/hrp]
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Beren H.
Le Fiole Parfumeur
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptySam 10 Mar 2012 - 22:45

Carensa. a écrit:
[rp]Tressaillement de la mâchoire quand la main s'abat sur la joue de Beren "Son" Beren, "Son" Berenichou à elle...L'œil se fait mauvais, la canine se plantant dans la lèvre inférieure jusqu'à la faire saigner, un long souffle s'échappe quand la larme purpurine glisse sur la chaire .

Non Natasha..je sais que tu n'attends que ça, mais non, tu me connais trop bien pour savoir que je ne me laisserai pas avoir. Après tout, une gifle à Beren, c'est lui faire circuler le sang..ah si elle pouvait lui faire circuler le sang plus souvent elle aussi.

La brunette secoua ses boucles brune chassant ces idées perverses de sa tête. Ça n'était pas le moment..d'ailleurs il n'y avait toujours pas de Dudulle en vue. Lentement elle remonta la rive du toit, suivant lentement le petit groupe, veillant ainsi à sa manière à ce que tout se passe bien ne doutant pas cependant qu'avec Natasha en tête, le groupe craignait guère. Sautant de toit en toit avec une agilité déconcertante et qui pourrait laisser pantois le plus agile des chats elle termina par descendre dans une petite ruelle et attendit que le groupe soit à sa hauteur pour rejoindre..

Glissant près d'eux sans bruit, elle se retrouva bientôt près de sa blonde et emboita le pas à son rythme comme si de rien n'était

- Alors on s'promène sans moi Bella ?


Elle leva le nez un instant et murmura sur le ton de la taquinerie

- J'crois qu'y'a d'l'orage dans l'air..

[/rp]



--Christian_kiki a écrit:
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[Et samedi soir on ira faire…]

Une taverne, des filles faciles à tripoter, des greluches qui se pavanent, feraient tout pour pouvoir se pendre à son cou, quelques chambres ou un coin sombre où leur donner à l’une, à l’autre, à toutes à la fois si le moment s’y prête, ce qu'elles brûlaient de recevoir... De la bière, du vin, quelques types qui jouent de la mandore, du tambour à timbre et du fifre ensemble, de concert, des rires gras, des plaisanteries graveleuses, des barbus chauves qui sourient (j’ai pas pu m’empêcher celle-là), des marins en vadrouille, des vilains camouflés sous leurs capuches, des donzelles peu regardantes sur les mains baladeuses qui cajolent leur fessier ou leur poitrine assez dévoilée pour n’avoir plus de secret pour personne : le Paradis, selon Kiki.

Grand gaillard, hâbleur, plastron, le favori de ces dames aux mœurs légères, le préféré de nombre épouses en mal d’affection, le favori des demoiselles effarouchées, Christian, dict Kiki – car chacun sait que dans chaque ville, il y a un petit protégé surnommé avec grâce « Kiki », et nul doute que les dégénérés qui hurleront les « vas-y Kiki ! » quelques siècles plus tard avaient des ancêtres -, fanfaronnait en taverne, une chopine à la main, buvant en même temps qu’il marchait, renversant la moitié des grandes lapées qu’il avalait sur son menton, s’essuyant d’un revers de manche écoeurant. Cela n’avait pas l’air de déranger les trois ribaudes gourdasses qui s’accrochaient à ses épaules pour le masser, ponctuant chacune de ses phrases par des « oh, Kiki ! » d’admiration, quand bien même ce qu’il disait relevait d’une ânerie pure et simple.

Car Christian aimait à se faire passer pour intelligent, quand son compagnon dict « le fou » n’était pas présent. Las de tant de mièvrerie, il repoussa les femmes pendues à son cou lorsqu’il vit un étrange cortège passer dans les rues : une jolie nymphe blondine, suivi d’un crétin haut comme une cathédrale, et une petite miel aux formes aguicheuses titubant accrochée au bras du grand dadais.

Il siffla pour appeler à ses côtés son ami, le « Charmant » de ces dames, et lui donna un petit coup de coude, les yeux rivés sur la rue, désignant le groupe du pouce.


- Alors là, mon ami, c’est l’heure de s’amuser un peu avec ces bougresses.

Mais déjà la porte s’ouvrait, annonçant l’arrivée en ces lieux de leur compagnon à cervelle.


--Charmant a écrit:
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[ Il est charmant mais il n'est pas prince pour autant * ]

Charmant, c'était ainsi qu'on l'appelait, était dans une taverne avec ses compagnons de beuverie et de marivaudage. Il était tard et il en tenait une bonne comme les autres soirs. Il parlait de sa voix de crooner, se vantant d'exploits tout droit sortis de son imagination avinée.

Alors c'est là que ma mère, la reine Birthe de" Selakjmetrouv", notre royaume, me dit...

Et il pouvait continuer à raconter ses histoires pendant des heures. Il aimait à se faire passer pour un prince d'un royaume fort fort lointain... Et le pire c'est que toutes ces gueuses le croyait, buvant ses paroles comme lui encaisse les pichets de bière, la gueule de bois en moins... Il faut dire qu'il causait bien quand il n'avait pas 4 grammes.

Mais il arrivait toujours à conclure bien avant tellement les demoiselles étaient après lui. Il en avait toujours plusieurs collées à ses bottes.

Ce soir là il avait jeté son dévolu sur une rousse pas farouche du tout, qui lui avait déjà montré tout son talent en lui faisant une gâterie dans les latrines (entendez le caniveau derrière la taverne), et au vu de sa prestation, elle avait été élue favorite de la soirée. Mais cela ne voulait rien dire, les filles ça va ça vient surtout si un ami comme Kiki voulait y goûter à son tour. Il était aussi fidèle avec ses compagnons qu'il était infidèle en amour.

Ce fameux soir donc notre bourreau des coeurs au visage d'ange, était raide bourré avec ses orgiesques amis et ils parlaient de tout, de rien : les premiers frimas, le dernier tournoi de soule, la dernière blondasse qu'ils avaient partagé, j'en passe et pas forcément des meilleures. Kiki avait l'air absorbé à l'autre bout de la salle regardant dehors, sa nuée habituelle de gourgandines bourdonnant autour de lui. Soudainement il siffla le prince qui d'un coup d'un seul envoya valser la rouquine dans les bras d'un jeunot fraichement débarqué.


Prends en soin, c'est un joyau et je compte la récupérer en bon état, mais je te la prête

Rire gras et Charmant de se diriger vers son camarade devenu maitre és super coup. Il regarda les merveilles qui passaient dans la rue sentant sa virilité remonter d'un cran.

Très jolis lots, mon ami. Je reconnais bien là tes goûts toujours si sûrs. Paaaat, Eugeneeeeeeee venez vite par ici, ça va vous plaire.

Et Charmant de se reculer brusquement pour esquiver la porte de la taverne, prêt à en découdre avec le trouble fête... Mais un grand sourire illumina son visage quand il vit que l'arrivant n'était autre que " le fou" , leur comparse aux idées de génie.


(*Merci Zazie pour son " jour J " )



--Eugene. a écrit:
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[Les mecs mon nom à moi c’est…]

Eugèneuhhhhhhhh !

Et le cri de la gallinette cendrée retentit alors que le coquin pétrissait une miche, avec le sourire d’un enfant de chœur accroché aux lèvres. C’est qu’il n’était pas manchot le mignon et moins encore beurré comme une tartine ; une dextérité à faire pâlir un encornet tant ses mains semblaient être partout à la fois… mais passons ces quelques détails pour en revenir à cette fameuse taverne, dans laquelle les gais lurons prenaient du bon temps.

Bien qu’occupé à faire glousser les jeunes pucelles, il restait attentif à ses compagnons de beuverie ; vigilance toute relative et proportion gardée des chopines ingurgitées… disons qu’entre deux plongeons dans un décolleté et quelques rasades d’un tord boyau quelconque, il s’assurait de leur constance à épater la galerie.

Et justement, Christian contemplait la ruelle d’un œil cupide. Inutile d’être une lumière pour comprendre qu’il avait découvert bien plus intéressant et le bellâtre de rejoindre le duo en faisant choir la petite caille, posée sur ses genoux un instant plus tôt :


Lève-toi que diable ! Quel manque de tenue…

Une gueule d’ange oui, mais un esprit pollué pour autant qu’il en eut un. Le trio lorgnait donc une belle brochette ; on ne pouvait ôter cette qualité à Kiki, de toujours dénicher LE coup du siècle et les créatures qui passaient le rappelèrent un peu plus à ses braies étriquées :

Ouhhhh, jolies pouliches… j’me sens l’âme d’un cavalier !

Le rire gras de concert en évitant d’un cheveu la porte qui s’ouvrait sur « le fou » et l’impatience de le faire trépigner, la bave aux lèvres.



Felicie a écrit:
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[Félicie... Aussi !]

Ce soir, c’est LE grand soir, SON grand soir ! Elle le sait bien Félicie. Avec son seul neurone alternatif, la vie est belle. Tout comme elle est persuadée d’être.
Elle se voit grande, plantureuse, aux lèvres pulpeuses, on vous passe les détails de son imagination plus que fertile, alors qu’elle serait bien plus du genre : nez passablement tordu, tignasse en bataille, paupières tombantes sur une paire d’yeux, dieu merci de la même couleur tous les deux, aussi expressifs que ceux d’un crapaud... mort. Voyez un peu l’tableau ?
Ah et bien sûr, elle a du poil aux pattes, aussi, Félicie.

Breeeeef, elle est là, dans la taverne où les compères ont élus domicile pour la soirée. Elle regarde le manège des jolis-cœurs, passant d’une greluche à une donzelle, d’une blondasse à une rouquine.

Rouquine ?! Il ne lui en faut pas plus –mais c’est déjà énorme pour elle- pour que la lumière se fasse à tous les étages. Le bellâtre n’est pas rebuté par sa consœur, elle sera donc la prochaine.

Et vas-y que je minaude, et vas-y que je t’envoie une œillade à destination de la blondeur, lèvres s’étirant, pas d’bol, sur un « sourire » édenté, souvenir d’une miche trop dure. De pain bien sûr, le lecteur l’aura compris, parce que les siennes de miches, elles seraient bien plus victimes de la gravité...

Breeeef bis, quand l’premier appelle le second, qui, lui, fait venir le troisième, celui qui se débarrasse de la roussette, elle y voit sa chance.

Sans se soucier de savoir si son jupon est en place, sans voir le ridicule de la démarche qu’elle espère chaloupée, elle s’avance pleine de courage. Heureusement qu’elle n’en manque pas.


Mon Chouuuuuuouuuuuu....ouuuu..... ou.....

Ah oui, en plus, la voix est nasillarde, mais au point où on en est hein, ça ne fera pas une grande différence.

Et la porte que tous ont réussi à éviter jusque là, devinez qui se la prend ?


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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptySam 10 Mar 2012 - 22:48

--Lefou a écrit:
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[L’bouffon, la truffe et l’trio de glands !]

Et la porte s’ouvrit… violemment même ! Pourquoi direz-vous ? Mais simplement qu’il avait tendu l’oreille et que, justement, les bruits de la ville passaient là, devant lui… Drôle de combinaison en y pensant bien, mais l’heure n’était pas à la psychanalyse !
Il entra dans la taverne comme s’il avait la mort aux trousses, le bois claquant furieusement contre le mur après un « shplafffff » suivi d’un « mais… aïeuuuuuuuh » qui le laissa pantois. Atterré, il regarda les charmants avant d’observer la forme affalée sur le sol ; la pauvresse gisait là, le nez éclaté et pissant le sang bien sur… Si elle pleurnichait ? il n’en savait rien, subjugué qu’il était par une telle plastique ; un homme de gout le sieur Lefou et celle-ci ne ressemblait à nulle autre… et pour cause ! Ce n’est pas donné à toutes d’être bercées trop près du mur hein.

Avec une délicatesse toute personnelle, et ignorant les railleries des trois glands, il s’essaya à redresser la jument ; finalement, sa force physique plutôt limitée, il l’alpagua par la tignasse et la traina vers la première chaise trouvée… Au prix d’un effort herculéen, la truffe assise reprit doucement visage humain –si tant est qu’elle l’ait eu un jour- et le bouffon de sourire à pleine bouche :


Mam’zelle, c’est un pur bonheur que de vous rencontrer ! *courbette en bonne et due forme, histoire de passer la brosse à reluire* Sieur Lefou pour vous servir et de penser « à condition qu’tu me fasses plaisir !»... oublié le trio de bellâtres, notre ivrogne patenté plus sur de conclure avec la rouquine qu’avec les félines vues dans la rue.

[hrp]
Edit = orthographe[/hrp]



Felicie a écrit:
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[Quand on a… que l’espoir ! ]

On vous a dit qu’elle se mange la porte la rouquine ? Ah oui déjà ...
Donc, le bois grince sur ses gonds et Félicie.... aussi, si, si, comme en témoigne le
« mais… aïeuuuuuuuh », lâché entre ses dents. ‘Fin, celles qu’il lui reste.

Pendant que tout le monde s’en fout royalement, la pauvresse nous fait un magnifique triple salto, suivi d’une pirouette Félicienne, avant de finir .... Ouais non en vrai, elle se vautre misérablement, le nez sur le panneau vermoulu, et comme de bien entendu se râpe le menton –si au moins ça pouvait épiler le poireau qui y siège, au passage .... Les bras battant l’air à la recherche d’un support. En vain. Quand on a pas d’bol hein.

Donc, pour résumer l’tableau, la « jeune beauté » pisse le sang, mais ne s’est pas arrangée depuis la première description, du coté d’la tête non plus, faut pas rêver.

V’la ti pas que quand le seul œil qui accepte encore de s’ouvrir se pose sur l’gros tas, les zozios emplissent la taverne, les souris se mettent à chanter et les petites fées préparent déjà la robe de noce.*

Alors que dire quand il s’approche et « l’aide » à se relever ? C’est carrément la délivrance jouissive pour notre Félicie. Pensez donc, un Homme qui la touche...


Fieur Fefou, fe ne fais fomment fous remerfier .... Pfff elle parlait déjà mal, mais avec la lèvre éclatée et le pif qui gonfle, qui gonfle... Félifie, rafie.** Et ça papillonne, écœurant, limite à vomir !

Hein ? Elle avait jeté son dévolu sur le blond juste avant ?! Oui et alors ? Pensez vraiment qu’elle est en mesure de faire la.... fine bouche ?

* L’abus de Disney est décidément très dangereux pour la santé mentale
** Essayez comme ça : Sieur Lefou, je ne sais comment vous remercier... Félicie, ravie.


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--Lefou a écrit:
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[Mais quel est ce sentiment étrange ?]

Et la bel… heu, la belette de se présenter d’une voix chantante ! J’ai dit chantante ? Ma langue aura fourché –ma plume surtout-, considérons que sa voix est… comment dire ? Elle parle du nez ou bien ?... Il faut se rendre à l’évidence, celle-là n’a rien d’une princesse de contes de fées mais pourtant, Lefou est comme un dingue… ouais, il n’est pas fini, pas la peine de le rappeler !

Il écoutait donc la rouquine, ses braies moins confortables à mesure que le temps passait et, la conviction de le saisir… cette créature –au sens propre du terme- lui tournait les sangs, au point qu’il se contenta de sourire niaisement, perdant tous ses moyens… plutôt restreints à cet instant, il faut l’avouer.
Totalement imperméable aux bellâtres, qui salivaient déjà des prochaines heures, il rêvait quant à lui d’étreintes fiévreuses. Le visage rubicond perlait d’une moiteur coquine et les globes oculaires semblaient vouloir sortir de leurs orbites quand il se décida à simuler un baise main… profitant du contact pour tâter la marchandise ; un ami de la science le sieur et il donne de sa personne pour la faire avancer, si si !


Natasha a écrit:
[Quelques instants plus tôt – la rue]

La levée du corps fut des plus impressionnantes… Lady pleine comme un tonneau et vous pensez porter un cheval ; quand le porteur s’appelle Beren, on s’approche du troupeau ! La platine ouvrit donc la marche à faible allure ; fulminant après l’improbable couple qui, pour faire clair, venait de lui pourrir sa soirée.

Alors qu’ils passaient devant une taverne animée, elle jeta un regard assassin aux deux miels afin d’éviter une nouvelle illumination de la Diva ; comme il se trouvait sur son passage et, qu’accessoirement elle n’était pas d’humeur charmante –si, ça lui arrive namého-, elle bouscula violemment un pauvre type qui, au lieu de zieuter au carreau, se retrouva projeté dans la salle avec un bruit assourdissant.

L’onyx glissa rapidement à l’intérieur avant de retrouver la pénombre de la ruelle et le groupe de poursuivre son chemin ; silencieuse, elle observait la faune environnante… distribuant quelques calottes ça et là, menaçant si besoin et sifflant des insultes entre ses dents jusqu’à l’arrivée de sa brunette. Le sourire éclaira furtivement le minois blondin tandis qu’ils avançaient et que sa cadette calait ses pas à son rythme ; la tignasse tressée se secoua comme elle répondait, amusée :


Ouais, un vrai bonheur c’te balade comme tu vois… *les prunelles se posèrent un instant sur sa mignonne* Mhm… c’est orageux en effet et faudrait pas grand-chose pour qu’ça pète à mon avis.



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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptySam 10 Mar 2012 - 22:53

--Felicie a écrit:
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[Parait que ça s’appelle.... THE coup de foudre ]

L’œil d’un spectateur avisé aura eu, lui, tout le loisir de voir que le rougeau et l’échevelée criarde n’avaient rien du couple «Bling-Bling» capable de faire la une de toutes les feuilles de choux à sensation du Royaume.

Et pourtant....
Et pourtant elle est en transe la donzelle, littéralement.
Le gras – est ce un effet d’optique ou il semble encore plus coincé dans ses frusques qu’avant d’ailleurs ? – se rapproche encore. S’il insiste il va nous la rendre liquide la roussette !

De son œil et demi, quel progrès hein, elle louche sur le moindre geste qu’il peut faire, et ses pensées sont de moins en moins sages et discrètes.
Oubliés totalement les bellâtres inondant le carreau de bave gerbante, Félicie n’en a plus que pour
Lefou .

Alors après oui, on pourrait vous expliquer, vous détailler même, ce qui arrive quand Félicie cède à ses pulsions.... Que suite au simulacre de baisemain, un truc se passe comme une envolée de papillons dans son ventre et qu’elle lâche prise... Qu’elle dégage d’un coup de botte l’une des greluches silencieuses pour lui piquer sa chaise et y faire assoir, non sans ménagement, l’objet de son désir... Qu’elle passe lentement l’index à l’ongle rongé depuis la tempe jusqu’au cou, pour suivre la coulée de sueur du rubicond...

Oui, on pourrait.


On pourrait aussi vous dire qu’elle se contente pas de si peu et que la main s’égare sur le ventre rebondi pour mieux venir sauter directement titiller la virilité...

Oh oui, on aurait pu, largement.

Vous faire savoir qu’en un geste ou toute timidité est absente, autant que toute discrétion d’ailleurs, elle remonte le jupon froissé et prend place sur le haut des cuisses du fou.

Oui, on pourrait, mais on ne va pas le faire, parce que quand même, un peu de tenue et d’intimité voyons ! Bande de voyeurs !

Alors on se contentera de vous dire qu’elle a approché ses lèvres de l’oreille pour murmurer
Fous me flaisez feaucoup....*


*Vous me plaisez beaucoup

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Beren a écrit:
- Mais ?!! M…

La main avait été portée à sa joue brûlante, un air effaré plaqué sur son visage. Ses grands yeux verts humides, il avait encaissé le choc, la lèvre tremblotante, la voix chevrotante. Le côté droit de son visage semblait crépiter sous le feu qui couvait sous sa peau ; avant même de pouvoir se raser, le jeune Fiole avait là un aperçu de l’abrasion qu’une lame pouvait provoquer, mais façon paume gauche de Natasha. Paume ou poing ? Elle lui avait au moins déplacé deux dents. Si, si, au moins. C’est avec l’impression qu’on lui avait écrasé une brique sur la face que Beren sentit une perle salée submerger sa paupière pour aller bouillir sur sa peau – c’était lui ou ça fumait ? -, et, très vite, il réalisa qu’il devait se taire – instinct de survie oblige.

Notez que c’était particulièrement injuste ; il était adorable, beau, attirant… Bon, d’accord, il était insupportable, maigrelet, et aussi attirant qu’une part de maroilles, mais toujours est-il que là, il était innocent. C’était même là son plus gros défaut, mais allez le dire à Natasha, vous, qu’il n’avait rien fait. Quoi, vous aussi vous mouillez vos braies à cette idée ? Vous faites bien ! Il ravala donc sa protestation, à défaut d’avoir une quelconque fierté, et exécuta ses ordres, en bondissant presque. Il leva bien vite un doigt, en tremblant, afin de lui faire remarquer qu’elle était bien plus lourde que lui déjà en temps normal, et que là, elle devait peser l’équivalent d’un cheval, mais allez savoir pourquoi, l’idée de voir sa langue coupée, ce que le sourire semblait étrangement présager, lui fit rebaisser la main aussitôt. Non parce que Natasha, c’était peut-être la seule personne au monde à être plus flippante quand elle souriait, et si Beren était naïf, il n’en était pas sciemment suicidaire.

Aussi s’attela-t-il à suivre son instinct, et enroula son bras autour de Lady, pour tirer dessus. Au premier assaut, c’est lui qui s’affala sur elle ; au second, après s’être redressé, il glissa en avant, emporté par la résistance de Lady ; au troisième, il parvint à la faire ciller. Finalement, après une supplique repoussant toute forme d’ego, il réussit à la faire se lever d’elle-même, et la soutint comme il le put.

Elle tanguait autant que le Berenaldo – pour comprendre, il fallait voir Beren ivre beugler
« hissez haut, Berenaaaaaldo ! » en taverne. Vous avez manqué ça ? Dommaaaaaaaaage. Elle l’emportait avec elle quand elle faisait des embardées, mais parvenait toujours à ce que ce soit lui qui se cogne dans les murs ou les balustrades, dans autant de « humpf » étouffés : chaque plainte lui aurait valu au mieux une beigne, au pire, un coup de dague, et ne dit-on pas que la douleur est temporaire ?

A bien y réfléchir, il n’était même pas sûr que la dague fut le pire qu’il aurait pu subir, alors autant ne pas pousser le vice jusqu’à tenter de vérifier cette assertion. Il tentait de se supplier Lady de faire attention, dans des chuchotements plaintifs, mais ne trouvait pour seule réponse qu’un gloussement. En bonne dindonne beurrée, Lady glougloutait. Et si elle faisait du bruit, c’était assurément lui qui allait prendre. A chaque regard en coin de Natasha, Beren rentrait la tête dans les épaules, façon enfant battu. Il se retenait tout-de-même de relever les bras au dessus de sa tête, ce qui aurait fait chuter la Miel ; et si elle chutait, il était mort, il le savait. En plus, personne n’aurait pitié de lui, ça ferait même plutôt rire tout le monde, qu’il prenne la branlée du siècle. D’ailleurs, il ne savait comment se l’expliquer, mais cette épée de Damoclès semblait flotter au dessus de ses cheveux de miel.

Ooooh, Carensa était arrivée ! Enfin, elle était apparue, d’on ne sait où, et Beren laissa échapper un cri aigu de surprise, avant de plaquer la main sur sa bouche, pour se faire taire tout seul. Ce faisant, il avait lâché Lady, et la rattrapa juste à temps avant qu’elle ne perde définitivement son équilibre précaire. Il s’arrêta une seconde, yeux fermés, dans l’attente d’un éventuel coup de maillet sur le crâne, qui ne sembla pas venir. Il retint sa respiration, mais bien plus qu’un coup venu de l’avant, c’est le sursaut d’une Lady maugréant qui le fit se retourner. Avant même qu’il eut dit quoi que ce soit, il était repoussé, et la Miel lui échappait, pour tomber dans les bras puissants d’un autre que lui. Affolé, il ouvrit de grands yeux apeurés, mais, bien décidé à défendre l’une des femmes qu’il affectionnait tant qu’il les suivait, il fit un pas en avant et tendit la main, pour la poser sur l’avant bras de son amie miel.


--Charmant a écrit:
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[ Le clap se baisse : Action ]

Depuis leur fenêtre, Kiki et Charmant avaient assisté à l'arrivée de la jeune brune. Etant prêteurs avec ce qui leur appartenait pas, ils avaient appelé le bel Eugène. Quand il y en a pour 3 autant être 3. Et comme Le fou semblait avoir trouvé chaussure trouée pour son pied boiteux, autant faire profiter le jeûnot. 3 belles femelles pour 3 mâles virils, que demander de plus à la vie.

Rapides regards échangés qui se terminent en sourires de connivence et voilà les compères qui prennent la porte de derrière. Ils remontent la ruelle et se trouvent dans la rue qui abrite les cadeaux du ciel. Le groupe est face à eux, à quelques mètres. Charmant se dit que le grand échalas pourrait leur poser problème mais en regardant les bras de Kiki il se met à rire. Une gifle et plus de binoclard... Le marchand de sable est passé.

Il observe les jeunes femmes: Une blonde platine athlétique et magnifique, une brune au corps de rêve et une blonde limite rouquine aux courbes somptueuses. Difficile de choisir... Il a toujours aimé les femmes aux formes accomplies et la rouquine rentre parfaitement dans ce cadre là. Son choix est fait. Sa proie titube directement vers eux, le moustik a laché son bras et la voilà qui part destination " pavé " (alors oui on le sait sous les pavés, la plage mais pas la peine de plonger non plus hein) .

Promptement Charmant s'avance et rattrape la donzelle avant qu'elle ne touche le sol.


Ola ma jolie, on tient pas sur ses jambes ?


Il éclate de rire la maintenant debout et se tourne vers le reste du groupe.

Je suis le Prince Charmant de Selakjmetrouve. Ravi de faire votre connaissance gentes demoiselles.


--Christian_kiki a écrit:
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[C'est toi l'champiooooon, Kikiiiiiiiiii !]


Le plus beau, c'est Kiki, l'plus costaud : bah, aussi. Demandez à tous les hommes attablés en taverne ce soir là, notamment Tony, Dick et Norbert, ils vous le confirmeront : Christian est un caïd qui a du chien et des manières, et du chic, et de la prestance ! Ils disaient souvent, admiratifs, et emplis de sincérité qu'il était le plus chouette, qu'il était la vedette. Et lorsqu'ils allaient jusqu'à souligner que sa fossette au menton était si particulière, il se contentait de hausser les épaules, l'air suffisant, avant de répondre :


- J'ai un corps d'Apollon, du plomb dans la tête, je sais.

Ah, quel champion, Christian ! Souvent, deux à trois péronnelles qui avaient le chic pour "fortuitement" se trouver... partout où il allait admiraient et s'extasiaient devant son corps d'athlète - gonflé grâce à la bière, d'abord, ainsi qu'en exercices physiques ô combien utiles, du style "on parie un tonneau que je peux arriver à tailler la moitié de cet arbre avant toi", ou bien encore "mais laissez, ma demoiselle, je vais monter ce meuble, voyons, pourquoi faire appel à cinq porteurs quand Christian peut le faire ?" - il leur répondait, le tout additionné d'un sourire niais, sourcil relevé, front plissé - impressionnant -, comme il soulevait un quelconque objet ou pliait le bras pour en contracter les muscles :

- Ca, c'est pas du biceps en papier, hein?

C'est d'ailleurs après l'une de ces sorties légendaires que son oeil avait été attiré par la chevelure platine de la meneuse du groupe, à l'extérieur, et qu'il avait rejoint la fenêtre, pour la regarder de plus près, avec l'oeil aussi intéressé et scrutateur qu'un éleveur dans un marché aux bestiaux - les femmes n'étaient toutes-t-elles pas aussi consommables que des dindonnes ?*

Ses copains appelés, ils avaient confirmé que le groupe représentait une aubaine. Lui, n'était pas intéressé par la rouquine, même si elle était bien faite, ni par la brune, pourtant plantureuse. Lui, il n'avait d'yeux que pour la Platine, et les reflets des rayons de lune sur sa chevelure d'or. Avant que Charmant ne sorte, ou qu'Eugène ne dise laquelle il préférait, il plaqua chacune de ses mains sur leur ventre, les yeux toujours rivés sur la meneuse :


- Celle-là, mes coquins, elle est pour moi.

Avant qu'ils ne répondent même, il s'était redressé, et était sorti, avec eux à son côté, par la porte de derrière. Ils avaient paru, l'air le plus faussement inintéressé, à la ballustrade de la taverne, jouant les amis en pleine discussion - personne n'écoutait ce que l'autre disait, et de là où le groupe était, peut-être aurait-il entendu des bribes de conversation sans queue ni tête - comme les trois compères, si je puis me permettre. Ces crétins haletaient presque d'avoir pressé le pas pour arriver avant le groupe des passants, et leurs joues rougies trahissaient leur effort, mais qu'à cela ne tienne, Christian, lui, s'encourageait mentalement :

- Un homme comme moi, c'est la chance de sa vie, les femmes se battraient pour être à sa place. Pour sûr, ça : y'en a pas une qui dirait non ! De toute la Cour, c'est moi le chouchou, c'est moi le préféré de la bande... Et c'est pas difficile à comprendre !


Galvanisé par ces considérations - oserais-je dire "suicidaires" -, il avait regardé passer le groupe devant lui, le suivant du regard. Elle l'avait remarqué, pour sûr, qui ne n'aurait pas fait ? Il fit un signe de tête à ses comparses afin qu'ils bougent en même temps que lui, et ils passèrent derrière le groupe.

C'est lui qui bouscula le gringalet, pour désarçonner son emprise sur la vachette qu'il soutenait, et que Charmant rattrapa. A l'évidence, celui-là avait fait son choix.

Tout s'était accéléré, à tel point que Kiki n'avait pas remarqué que le groupe leur faisait maintenant face. Il sourit à la jolie platine, prenant soin de tourner le visage afin de la regarder légèrement de biais, selon son meilleur profil, et d'écarter le coin de sa bouche concerné en conséquence, l'oeil du même côté moins ouvert que l'autre, sous la plissure de son front.


- Bonsoir, jolie poupée.



[hrp][*Celle là, je sais que je vais la payer.][/hrp]


--Eugene. a écrit:
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[Le mec parfait…]

… zéro défaut ! ouais, ouais… il s’aimait l’Eugène et pas qu’un peu. Sur de son charme, la gravure de mode de toute sa splendeur, le modèle aux mensurations idéales que s’arracheraient tous les tisserands… quand ils l’auront remarqué, bien sur. En attendant son heure de gloire, il profitait allégrement des oies blanches ou autres pucelles à la candeur délicieusement affichées ; un clin d’œil malicieux, un sourire séducteur et les donzelles fondaient comme neige au soleil, lui tombant dans les bras en terminant de se liquéfier.

Ce soir ne dérogeait pas. Le trio de bellâtres, un cheptel de génisses et les fûts en perce… la belle vie pour notre oisif vaniteux. Néanmoins, il évinçait volontiers sa paresse quand une belle conquête se présentait ; la satisfaction d’une victoire ardue flattant d’autant son orgueil, les créatures dégottées par Kiki, ne manquèrent pas d’attiser sa suffisance.
Le regard captivé par l’ondulation gracieuse des croupes, il ne songea même pas à émettre la moindre opposition au champion et suivit ses compères par la porte dérobée. Simulant une conversation de la plus haute importance, il observait son reflet dans une vitrine et ne pu s’empêcher de lancer :


J’y crois pas comment j’suis beau !

Le temps d’une œillade désapprobatrice et Christian lançait les hostilités. La demi-portion au tapis ou presque, il jetait son dévolu sur la platine ; la rouquine tanguait dans les bras de Charmant et lui, le bel que dis-je, le magnifique, dévoila son émail opaline à s’en décrocher la mâchoire ; sourcil légèrement relevé, lui donnant une allure désinvolte selon lui et la voix qui se veut suave en approchant la pulpeuse brunette :

Délicieux hasard qui vous met sur notre chemin Damoiselle...


Natasha a écrit:
[La cour des mi…nables ?!]

Le convoi exceptionnel… s’en est un, suffit de connaitre Lady imbibée pour s’en convaincre… le convoi donc, avançait avec une lenteur déconcertante pour ne pas dire, franchement agaçante. La platine ignorait sciemment les geignements du freluquet ou les gloussements de la dinde flambée, sans quoi les raclées auraient surement fusé et, d’un naturel généreux qui n’était plus à prouver, se contentait d’ouvrir la marche en sifflant ses instructions entre ses mâchoires serrées.

Comme ils arrivaient à proximité d’une intersection, elle remarqua le trio et plissa les yeux ; la caboche turbina rapidement et l’onyx de se polluer… ceux-là étaient bruyants, trop ! Et, accessoirement, leurs visages lui rappelaient les braillards aperçus dans la taverne voisine. Le temps qu’elle réagisse à l’embuscade que, déjà, la miel s’effondrait dans les bras du blondin alors qu’un autre s’adressait à elle. Les prunelles glissèrent sur l’imposante stature, faussement séduites, avant de revenir scruter la trombine ; les lèvres carmines s’étirèrent sensiblement, attribuant un air angélique au minois tandis qu’elle s’approchait de son alcoolique amie et que la voix trancha :


J’rêve ou l’résidu d’fausse couche essaie d’communiquer là ?

Ricanement qui donna le ton… passez votre chemin les minables, y’a rien à voir ! Namého, comme si se palucher la barrique à vinasse et l’sot l’pleureur suffisait pas qu’elles allaient encore se farcir les ratés du quartier. Fière, elle se dressa devant Charmant sans perdre les deux autres des yeux et, un signe éloquent au binoclard :

Il va être mignon l’blondinet et il va rendre la donzelle au gamin !
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptySam 10 Mar 2012 - 23:02

--Charmant a écrit:
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[ Mais euh méchante... ]

Vexé, par la façon dont la blonde lui avait parlé, Charmant avait serré, plus fort dans ses bras, sa charmante proie qu'il tripotait sans pudeur aucune. Pas question d'obeir à une femelle. Pour qui se prenait elle donc... Personne ne lui avait jamais parlé sur ce ton là. Il redressa la tête, fier comme un paon qu'il ètait au fond de lui.


Hé, Kiki, va falloir que tu lui apprennes à s'adresser aux gens à ta pimbêche. Sinon un jour elle tombera de très haut.
Alors, les pucelles, on se croit tellement au dessus des autres qu'on ne daigne même pas se présenter. Ce n'est pas que ça me gène d'habitude, les filles comme vous on les déniaise et on les laisse sur le chemin. On ne s'en encombre pas.
Allez les gars, montrons leur qui commande ici.



Et il partit dans un long rire gras et surjoué. C'est qu'elle avait titillé son orgueuil la Platine et qu'il ne s'en remettait pas. Pauvre petite chose...


--Christian_kiki a écrit:
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[Ambiance romantique]


Elle avait fondu, il l'avait vu à son regard de biche, qui avait coulé sur sa silhouette. C'qu'il était séduisant, il faut dire ! Musclé, bien bâti, une longue crinière de jais nouée d'un ruban rouge assorti à sa chemise au col entrouvert, il avait de l'allure, et la langue qu'il passait sur ses dents perlées de blanc faisait un petit "scrouic scrouic", signe ô combien évocateur de la propreté éclatante qu'il tenait à conserver au niveau buccal : les femelles se laissaient davantage croquer, dans ces cas-là.

A coup sûr, celle-ci ne ferait pas exception, bien qu'elle fut une, à elle seule. Elle avait un je-ne-sais-quoi de particulier, une grâce certaine, et la lune semblait ne devoir sa paleur qu'à une volonté évidente de rendre hommage à cette crinière si peu courante. Enfin, la poésie de Christian s'arrêterait-là, car c'est à une toute autre ode qu'il souhaitait vouer sa nuit... ou, tout au moins, vingt bonnes minutes. Sauf que... sauf que parti comme ça, Charmant allait nous la contrarier, la mignonne, et Kiki pourrait se la caler sous le bras... sa nuit, si ça continuait.

Il leva le bras, tendant les doigts vers le ciel, pour arrêter son ami, faussement défenseur du groupe en présence.


- Allons, allons, Charmant, sois gentil...

Il s'approcha de son compagnon, et passa dans son dos, avant que son visage réapparaisse bientôt derrière son épaule. Il sourit à Natasha, tout en plaquant ses mains sur la poitrine d'une Lady plus qu'avinée, appuyant suffisamment son geste pour que davantage que la simple naissance de ses seins ne soient apparent :

- Ne t'en fais donc pas, ma belle, ton amie est entre de bonnes mains.

S'il était hors de question, pour lui, de songer à laisser son ami relâcher la petite grassouillette de son étreinte, il lui parut évident que la jolie Platine en face de lui devait être jalouse, pour prendre les choses de cette façon. Il appuya davantage son sourire, persuadé d'être irrésistible, et repassa devant Charmant, sans la quitter des yeux. Avec l'intention de détourner l'intention de la platine devant lui pour que son copain puisse s'affairer à profiter de la murge de la petite grosse, bien entendu.

Il donna un coup d'épaule au gringalet au passage, et fit face à Natasha, le sourire toujours fiché à ses lèvres :


- Vous habitez chez... *se reprenant* Et comment se nomme cette adorable enfant ? Moi, c'est Christian, mais tu peux m'appeler Kiki. Tous ici me connaissent, et me nomment ainsi. Mes copains se présenteront eux-mêmes, je vois bien que tu n'as d'yeux que pour moi. J'ai vu ton regard quand tu m'as détaillé... tu as peut-être entendu parler du torse velu qui fait ma célébrité.

Fier comme un [vacquer...] paon, il poursuivit, après avoir craché un glaviot sur la route, à distance :

- Je suis vraiment très doué en expectoration... Mais ce ne sont-là que quelques-unes de mes compétences, j'collectionne les trophées, j'en ai plein la maison ! Je suis un champion, vois-tu ! Quand j'étais petit, je gobais quat' douzaines d'oeufs, pour être fort, pour me sentir à l'aise... Maintenant qu' je suis grand, j'en avale quarante-neuf, c'est pour ça que je suis le Roi des balèzes ! J'ai vu comme tu étais admirative, et si tu es docile, peut-être pourras-tu tâter ce torse musclé et velu.

Il s'accouda à la ballustrade à leur côté, l'air désinvolote, et lui lança :

- Alors, comment nomme-t-on ce petit oiseau?


Natasha a écrit:
[Erf, c’est du lourd… très lourd !]

Le minois refléta une impassibilité à toute épreuve, le regard s’obscurcit d’un voile sordide alors que le sang battait ses tempes, le poison s’y distillant lentement. Le blondinet tenta, sans doute, de la piquer au vif, lançant quelques phrases si communes aux bulots rencontrés sur les routes, qu’elle n’y prêta pas la moindre importance ; un mollusque restait un mollusque, qu’importe ses origines, sa caste ou même son sexe… pas sectaire l’irascible, et force était de constater qu’elle avait aussi croisé des spécimens féminins plutôt pathétiques. Mais pour l’heure, son attention se portait surtout sur l’armoire normande ; celui-là se déplaçant sournoisement.

Elle ne cilla pas quand il tripota Lady sans vergogne, menaçant de faire jaillir la poitrine du bustier ; crispa sensiblement la mâchoire quand il envoya Beren valser sans courtoisie ; serra davantage le manche de sa fidèle quand il lui fit face… La caboche turbinait à plein régime comme elle l’écoutait, délaçant le ruban de cuir qui entravait son abondante chevelure dans une lourde tresse, elle afficha un sourire charmé ; d’un gracieux mouvement de tête, l’or encadra le visage pour lui donner un air angélique alors qu’elle papillonna des cils, enjôleuse. L’attaque de front lui serait fatale, au vu d’une telle carrure, aussi la divine changea de tactique. Opération « séduction ». Les lèvres s’étirèrent à cette pensée, une furtive lueur malsaine traversant les prunelles… Le carmin bouillonnait dans ses veines comme elle imaginait déjà celui du pédant, suintant d’une morsure funeste ; délicieuse faucheuse.

Elle inspira profondément à l’expectoration, songeant qu’il cumulait les tares mais n’en laissa rien paraitre et l’onyx suivit son déplacement, comme elle l’aurait dévoré des yeux… c’est ce qu’il pensera d’ailleurs, à n’en point douter. Minauderie candide à l’interrogation, il ne fallait pas le décevoir ; l’issue dépendrait de sa propension à être « blonde », simplement. Que le spectacle commence !


Le p’tit oiseau s’nomme Beren *nouveau battement de cils* mais moi…*d’un déhanchement élégant, elle s’approcha du lourd* c’est Natasha…

La slave s’assit sur la balustrade et croisa les jambes, attitude ingénue dont elle connaissait l’impact sensuel ; position stratégique qui lui permettait de contrôler la situation ou du moins d’avoir un regard sur chaque individu.


[Cour des Miracles – Another (place) in paradise.]

[J’ai une tendresse particulière
Pour ces filles qui n’ont pas d’manières,
Les hospitalières, les dociles,
Vous les appelez les filles faciles…*]



Surtout quand leur profession les y engage. En faisant escale à la Cour, Sergueï s’était mis en tête de se délasser le corps un moment, en compagnie d’une femme, de préférence muette, et bien faite, somme toute, une exception en elle-même. Trop las pour tenter de séduire l’une ou l’autre jouvencelle dans un endroit convenable – les deux étant bien rares, cela dit, en pareil endroit -, il était sorti, l’âme cliente, bien décidé à trouver rapidement celle qui pourrait par faveur se pendre à son cou**, le temps d’une étreinte furtive, et surtout, expéditive.

L’objet de son choix fut vite fait : une rousse aux courbes plus qu’avantageuses l’invitait, pour un prix somme toute modique, à élire domicile au creux d’elle, et, au passage, à laisser un souvenir de lui, au même endroit. Il la suivit dans une chambre miteuse, dont il ne s’offusqua pas : il n’était pas décorateur intérieur, et, si vite la raison de sa visite accomplie, il serait au dehors, aussi… Aussi, indiqua-t-il ce qu’il souhaitait. Nulle fioriture, aucune autre envie que de satisfaire ses propres besoins, le russe ne s’encombrerait pas des caresses dévouées qu’il réservait aux donzelles qu’il souhaitait combler : celles-là lui coûtait bien moins cher, tout au plus un verre ou un dîner. D’ailleurs, il souriait souvent, malicieux, comme elles acceptaient en rougissant la coupe offerte ; les pauvres oies blanches n’avaient pas même conscience qu’il ne s’agissait-là que d’un investissement sur sa nuit prochaine… et celle d’après, si elles étaient chanceuses, et efficaces.

Après le premier assaut, comme elle reprenait son souffle, la catin crut bon de se moquer de son accent, contrastant les qualités d’amant du robuste russe avec l’intonation méprisable de sa voix. Folle, qu’as-tu fait? Car c’est bientôt une main large, puissante, qui vient s’abattre sur ton cou pour l’enserrer, comme elle t’aurait presque cajolée, et payée grassement, si tu avais su tenir ta langue. Ton corps est plaqué rudement contre le mur, pas dans le même élan passionné que peu auparavant, non ; ton dos fait ce bruit atroce lorsqu’il heurte la pierre nue, sale, dégoulinant d’humidité comme bientôt il le fera de ton sang, quand cette autre main qui a saisi la dague plate viendra nicher celle-ci dans ton ventre. Ne crie pas, n’appelle pas ; là, tu le sais, le bout des doigts s’enfonçant presque entre tes lèvres t’en empêchent, tandis que ta tête est renversée en arrière, maintenue de force par le menton. Et qui viendrait, de toute façon ? Cet enfant que tu caches là, dans le placard, près du lit, et qui voit tout ? Ne tente pas de nier… tes yeux exorbités se sont dirigés un instant vers la porte de bois, et t’ont trahie. Tu suffoques, tu blêmis, maintenant qu’a sonné l’heure ; je suis venue te dire que tu t’en vas…***

Là, tu la sens cette lame qui s’enfonce peu à peu, sa pointe qui s’insinue en toi quand ce n’était pas ce qui était initialement prévu ?

Ton gémissement est étouffé, ton cri retenu, quand il était presque écrit qu’il résonnerait contre les murs, cette nuit… Tu ne comprends pas, ça va trop vite, la lame s’est enfoncée jusqu’au manche, mais la délivrance ne vient pas. Un sourire penché sur toi, des yeux d’un noir profond guettent ta souffrance, comme lentement, insidieusement, le tranchant s’en vient à gauche, sans quitter son nid, puis à droite, sans plus sortir de là où il est.

Te souviens-tu du moment où ton gamin s’est extrait de ton creux immonde, quand ton sang s’écoule entre tes cuisses, comme alors ? L’éclat de rire qui emplit la pièce comme ton souffle se fait plus douloureux, ces mots murmurés dans une langue que tu ne connais pas, aussi peu audibles que les chuchotements que glisserait un amant au creux de ton oreille, te font-ils saisir l’étendue de ton erreur ? Tu cèdes, comme ton corps plie, et tente de se dérober, à bout de forces, un dernier sursaut… Là, tu es au sol, allongée. Et l’épais lion au dessus de toi rit, comme il déchire et éviscère, comme il enfonce ses doigts dans ta panse, pour ta plus grande douleur. Tu n’as plus même la force de crier, ivre de souffrance, et c’est alors que tes yeux se ferment, lentement, que tu saisis enfin :


- Je suis russe, catin ; et toi, tu es folle.

Il t’a laissée, là, debout au dessus de toi, et s’est dirigé vers le placard ; dans un dernier élan, tu as tendu la main, vers lui, vers eux, vers lui qui s’approche de ton enfant. La douleur un instant se tait, comme tu ne penses qu’à lui, à ce petit être de chair que tu n’auras pas su aimer assez pour le protéger, pour quitter cette vie ; ou peut-être que tu as trop aimé pour avoir l’audace de tenter de mieux trouver… L’ironie de la chose est palpable, tu en rirais presque si tu n’avais pas si peur. Cherche ton souffle, tente de le retenir, comme il t’échappe davantage, à mesure que les secondes s’égrainent. La grande main ouvre l’armoire, en extirpe l’enfant ; ta petite fille a sept ans, et porte dans ses cheveux le ruban qui lui sauvera la vie, comme il ramènera l’homme au souvenir d’une autre petite fille, bien loin de lui.

Il est russe, catin, et tu es folle. Enfin tes paupières se soulèvent, difficilement, sur l’image de l’homme portant dans ses bras ta gamine, sans méchanceté, comme le ferait un oncle, comme le ferait… un frère. Un dernier crachat sur ton ventre béant, et tes yeux se ferment à nouveau… une dernière fois.

Les pas de Sergueï le mèneront ce soir-là dans les rues de la Cour, à l’orphelinat, où il déposera la petite, ainsi qu’une bourse chargée… Somme due à la fille, pour les services de sa mère. La matrone le sait, si elle malmène l’enfant, elle reverra à nouveau le large russe, mais Dieu lui vienne en aide, elle évitera ça ; elle a saisi dans le regard acier une pointe d’abîme qu’elle ne veut pas voir s’élargir.

Le même petit groupe qu’il a vu en passant tout à l’heure semble en tension, là-bas, le calme avant la tempête. Une chevelure attire son attention, et le regard est porté vers le ruban, posé au creux de sa paume. La petite a eu de la chance, ce soir. Grâce à cette autre petite, grâce à cette autre princesse de 7 ans. C’est ainsi.


[hrp]*JJG, Filles faciles
** Aznavour, Je me voyais déjà
***Gainsbourg, Je suis venu te dire que je m'en vais.
[/hrp][/hrp]


--Christian_Kiki a écrit:
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[Celle-là mon vieux, elle est terrible.]


Terrible de séduction, oui, quand ses cheveux soudain lâchés dégringolent en cascade sur ses épaules, les étoilant d’autant de points d’or. La mâchoire de l’armoire normande pend un peu, comme il l’observe, totalement aveugle à ce qui l’entoure sinon à cette jeune femme, dont l’apparition en pareil endroit paraît surréaliste, et qui semble habiter l’espace qu’elle parcoure, tout entier.

Et ce sourire, mon vieux, ce sourire ! Autant de perles au même endroit, ça ne l’en rendait que plus précieuse ; les yeux animés d’un feu nouveau, évidemment charmé devant sa carrure imposante, ses muscles saillants, et son charisme impressionnant. Un regard de biche en prime, un instant candide, l’autre dirigé vers lui dans une tentative évidente de l’échauffer… Comme si cela était nécessaire, et tout naturellement, il sourit en retour, le front plissé, un sourcil relevé, dans une mine affectée de séduction renvoyée… d’après lui.

Ce que femme veut, Dieu le veut, et chacun aura conscience ici que Christian s’adulait lui-même. Mais déjà, elle reprenait cette expression de candeur évidente… peut-être était-elle pure encore, et Kiki, comme on l’appelait, ne porterait alors jamais aussi bien son surnom que cette nuit, comme il ferait d’elle une femme, une de plus.

L’éclat de rire portant une pointe de fausseté lorsqu’elle désigna le… gringalet ? moucheron ? l’avorton ? – cette chose était-ce même masculine ? -, se tut bientôt comme l’intonation de sa voix devenait enjôleuse, presque câline. Il déglutit, comme elle s’approchait de lui, féline, animale, envoûtante. Elle prenait maintenant place sur la balustrade, toute aussi sensuelle de candeur, et, dans un élan qu’il pensa séduisant, vint se placer devant elle, plaquant les mains de par et d’autre de son corps, sur la rampe de bois. Il approcha son visage du sien, lentement, avec un sourire niais ; peut-être aurait-elle l’occasion d’humer son haleine fétide, qu’il pense fraîche.


- Natasha… que voilà un bien joli prénom.


Natasha a écrit:
[Il était une fois dans… la cour]

Natasha 1- bouseux 0.
Elle l’observait, sans ciller ; l’œil glissant parfois sur ses compagnons, s’assurant d’un moindre mal, d’autant que le blond fadasse –et ouais, c’est marque déposée Novgorod, la chevelure d’or, étoilée toussa- palpait allégrement la miel sous le regard abasourdi dudit gringalet, à savoir Beren. Le dernier larron, sans doute à tenter de trouver la brunette qui avait disparu de son champ de vision depuis un moment… peu de chance qu’il la rattrape, sauf qu’elle lui tende un piège d’ailleurs.

La platine scrutait donc l’écœurant personnage ; celui-là ne perdait pas de temps, persuadé de son pouvoir de séduction ou affolé de manquer une telle occasion ? Généreuse au possible, un brin modeste, elle opta pour la seconde proposition. Un léger sourire éclaira le divin minois comme le visage masculin affichait la bêtise, la vilénie ; méprisant individu bien plus méprisable… près, il était trop près… et la caboche de turbiner avant que son haleine de chacal ne lui fasse perdre conscience. Lucidité toute relative quand on connait le succube.

Acte I – Scène… on s’en cogne !
L’idée même qu’il puisse effleurer la pulpe purpurine de sa bouche gluante la fit frémir de dégout, le corps irrigué du carmin gangrené se contracta sensiblement et la blonde d’arrêter la progression du corniaud en posant deux doigts sur ses lèvres épaisses. Affichant un sempiternel sourire, un battement de cils réfléchi et elle se pencha légèrement pour lui souffler à l’oreille :


Joli oui… et tout autant mystérieux…

Avec dextérité, elle glissa de la balustrade et se libéra du piège… Elle frôla le bras gros comme sa cuisse et passa dans le dos du faraud alors, qu'au loin, une crinière aurifère attirait son regard ; elle aurait sans doute pisté le géant si la situation avait été différente, mais l’attention se reporta rapidement sur l’armoire normande.

Acte II – Scène… pareil !
La senestre taquina dangereusement l’échine masculine d’une lame aiguisée comme elle posait la dextre sur la large taille. Sa main lui parue plus gracile encore et le nez de se froncer en songeant que le Kiki devait taper fort ; le cuir tressaillit à peine quand elle s’appuya pour murmurer :


Pas la bonne proie Machin… *accentuant la pression de la dague* dis à ton pote d’lâcher mon amie et on partira gentiment…

La slave détourna les yeux un court instant et l’onyx haineuse de fondre sur le misérable blondinet… peut-être n’aurait-elle pas dû se dissiper.


Beren a écrit:
[Et pendant ce temps-là...]

Ca allait trop vite, ça bougeait trop, et lui, et lui... Il restait là, debout, empâté et empoté, incapable de bouger. D'abord parce que ces types-là étaient bigrement costauds ; ensuite parce que s'ils le faisaient valser de gauche et de droite, puis de droite et de gauche, c'étaient bien les mouvements de Natasha qui l'impressionnaient le plus.

Il serait idiot de croire, même pour un insouciant comme Beren, qu'il la connaissait, et qu'il savait ce qu'elle était en train de faire. Elle... Elle flirtait ?! A... Avec lui? Alors que lui, et... et l'autre, là, ils malmenait Lady ? Et elle l'appelait p'tit oiseau?! Enfin, t'enflammes pas Beren, hein, ce n'est pas comme si tu pouvais y redire quoi que ce soit. Un petit sourire, presque, d'imaginer que cela ait pu être affectueux, et puis, finalement, moue boudeuse : c'était forcément une vacherie.

Il se frottait l'épaule, endolorie pour le coup, pour LES coups surtout, qu'il avait reçus. Fêtu de paille au vent, il regardait le géant de dessous, le visage relevé, impuissant, même si ses petits poings étaient serrés : la Miel était son amie, et il avait compris d'un seul regard de Natasha qu'esquisser le moindre mouvement était exclu.

Rouge de colère et de vexation, terrorisé d'impuissance, furieux après lui-même de ne pas posséder la même carrure que le brun, il trépignait, en silence, essuyant de temps à autres, du revers de sa manche, sa lèvre fendue qui perlait de sang, après qu'il l'eut mordue, dans une de ses glissades involontairement subies, volontairement provoquées.

Elle était envoûtante de grâce, et il trembla pour elle lorsque le grand musclé s'approcha d'elle... Et si elle était coincée, et si... Ouf, non, elle s'était dégagée, comment, d'ailleurs ? Cela avait été si habile, si grâcieux, que le jeune Fiole n'avait pas même réalisé le mouvement avant que celui-ci ne soit achevé. Un seul mot : wow !

Prendre son mal en patience, ne pas bouger, attendre un signal, un ordre, un... un quoi que soit, pourvu que cela provienne d'Elle.


Ladyphoenix a écrit:
[Et la victime innocente, elle en est où dans tout ça ?]



... Ouais, j'ai osé écrire "innocente", je m'étonne moi-même. Alors, où en est-elle, Lady ? Eh bien, elle n'a pas bougé, elle est toujours prisonnière des mains délicates mais malhabiles du "prince charmant" d'opérette ; elle grimace de temps à autres, sourit parfois, quand la lueur de lucidité qui l'a gagnée grâce à la douleur s'évade de ses yeux devenus soudains vitreux - à croire qu'elle n'est plus qu'une grosse barrique remplie de tellement de liquide que même les yeux s'en sont gorgés. C'est qu'il n'est pas très doux, le prince charmant ; les hommes ont cette propention à considérer qu'une caresse sur la poitrine d'une femme n'est réussie que s'ils s'y prennent comme sur un pis de vache : comprenez que ça pince, ça tire, ça malaxe, que dis-je : ça prend les monts veloutés pour de la pâte à pain.

Mais elle tangue, elle virevolte ; elle a presque l'impression de voler, hirondelle débutante, et l'étreinte du crétin lui offre un paradoxal sentiment de sécurité - en tous les cas, il l'empêche de se vautrer tête en avant. Petit moineau deviendra grand, pourtant, demain, et s'écrasera aussi lourdement qu'un piaf sur une vitre de taverne. La marée alcoolisée est montée, la houle commence déjà ; gare à la marée basse, et au retrait des eaux, qui laissera son esprit sec, désertique, en un mot : hostile !

Les échanges ont commencé entre la Platine et le colosse - il fait quelle taille ce type-là ? Lady-goret, les joues roses comme ses comparses porcins, ne peut, à l'instar de ceux-là, lever la tête pour jauger la hauteur du géant : c'est que c'est déjà lourd, tout ça, et avec un équilibre précaire, en plus... Les yeux ne sont pas d'accord.

Ca bouge, ça tangue, ça glougoute et ça danse au creux de son estomac. Tous aux canots, les femmes et les enfants d'abord : elle est aux prises avec le mal de mer. Pompons, pompons, trachée ; aspiration d'air, et la nausée de passer... pour l'heure. Le teint tantôt verdâtre, tantôt cireux, Lady est l'archétype-même de l'imitation du poireau ; avec ses cheveux en bataille en sus, charmant tableau...

Le geôlier, pendant ce temps-là, tente de la maintenir en place, reculant parfois, allant de gauche, de droite, ou encore en avant, pour les maintenir à flots.

Ecoppons, écoppons : la mer gronde ! Les joues se gonflent : déferlante maîtrisée, retour au creux de la vague, et l'estomac de retomber, dans un mouvement abyssal.

Si les yeux font des "huit", ils parviennent, regard précaire, à suivre les mouvements de la platine - notez qu'elle ne saisit véritablement que les cheveux, d'ailleurs, le reste est un peu trop, comment dit-on déjà ? Vague !*

Elle a gloussé, bêtement, l'oie plus si blanche que ça - excepté son teint, si vous avez suivi -, quand la Divine a appelé le tuteur de ce qu'elle considère encore comme une belle plante - l'inconscience de l'ivresse, dirons-nous -,
"résidu d'fausse couche". Elle a tant ri qu'elle ne s'arrête pas. Et Beren qui fait une de ces têtes ... A hurler de rire ! Ce qu'elle fait, d'ailleurs. La hyène est dans la plaaaaace, tout baiiiiiigne !

Et soudain, le hoquet. Vous me direz "et"... Inconscients ! Un hoquet, quand ça constitue un appel d'air suffisant à un ballon de baudruche gonflé à bloc, c'est un danger imminent.

I-mmi-nent, qu'on vous dit. Et moi, j'voudrais pas être les bottes du prince qui ne sera plus si charmant, dans quelque temps...



[hrp]*On a les métaphores filées qu'on peut, quand on a dormi 3h.[/hrp]


--Christian_kiki a écrit:
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La soirée allait bon train, et, si ça continuait ainsi, s’achèverait sous les meilleurs auspices… la petite blonde criant son prénom, de préférence… Enfin de préférence, c’était si évident, à vrai dire, qu’il en aurait presque soupiré du manque de surprise, mais enfin… Elle était jolie, et bien faite, et ses formes alléchantes constituaient autant de promesses à l’esprit pervers de l’armoire à glace. Son visage si près du sien, il s’apprêtait à goûter ses lèvres quand elle s’était glissée jusqu’à son oreille, pour lui susurrer quelques mots. Réaction instantanée, et violente ; ses braies s’étaient méchamment resserrées, sous l’effet du murmure suave et envoûtant. Incapable de bouger sous la pulsion ardente, il n’avait pas esquissé le moindre mouvement lorsqu’elle avait quitté son assise, lui échappant par là-même. A peine remis du frisson qui l’avait secoué jusqu’à la moelle, causé par le contact furtif mais néanmoins éloquent de sa main sur son bras musclé, la pointe de la dague vient se loger dans le creux formé par la colonne vertébrale dans son dos musculeux. Il se raidit – cette fois-ci totalement -, et, avant d’ouvrir la bouche pour donner l’ordre à Charmant, entame une lente montée des bras, signe apparent de reddition… Du moins, il lui fallait gagner du temps… et il en eut, comme, pendant une infime seconde, il sentit une once de relâchement.

Réactif, à la bonne hauteur, le bras droit partit en arrière, comme il entamait un mouvement circulaire du buste, dans l’intention de lui faire face. Au léger bruit et au contact dur qu’il sentit, il sut qu’il avait fait mouche ; profitant de son petit effet, vif, ulcéré qu’elle ait osé le menacer, une femelle de surcroît, les traits déformés par la colère, il se tourna vers elle, et la regarda de toute sa hauteur : la lutte est entamée.

Sous la violence de l’impact, la dague est tombée, projetée par le choc. Ivre de rage, c’est calmement, le pas lourd, qu’il s’approche d’elle, écarte la dague d’un mouvement du pied, et, la surplombant comme elle est tombée au sol, empoigne avec rudesse ses cheveux, la relevant avec force. Lui maintenant la tête en arrière, il avise le gringalet, et lui
ordonne de sa voix rauque, dure, puissante :


- Un mouvement, elle meurt, sous tes yeux, et toi après, évidemment. Avance, je te guiderai… Et vite.

Puis, s’approchant de l’oreille de sa captive franchement pas volontaire, il glisse, perfide :

- Alors, ma petite chatte, on sort les griffes ? J’en ai mâté des plus dures que toi, et m’est avis que tu seras autrement plus docile au petit matin.

Un rire gras surjoué plus tard, il raffermit d’autant plus son étreinte sur la chevelure d’or, guide Beren ainsi que le couple charmant-miel du soir, et bientôt, les voilà dans un repaire miteux, garçonnière puant la sueur et le renfermé : le cadre idéal pour une petite sauterie entre amis.


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Beren H.
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptySam 10 Mar 2012 - 23:07

Natasha a écrit:
[Le trop de confiance attire le danger] Pierre Corneille

Peut-être n’aurait-elle pas dû se disperser… surement pas même !
Excès de confiance, assurance suffisante ; ne jamais sous-estimer l’ennemi, d’autant moins quand ledit adversaire faisait deux fois votre taille et le poids, n’en parlons pas.
Excès de confiance, mépris démesuré ; ne jamais comparer les antagonistes, d’autant moins quand on ne les connaissait pas et qu’ils étaient susceptibles de réagir rapidement.

Peut-être n’aurait-elle pas dû se disperser… elle avait péché par orgueil !
L’onyx passait de Charmant à Lady, de Lady à Beren ; la caboche turbinait à plein régime afin de trouver quelque échappatoire. Quelle équipe en vérité. Le binoclard semblait proche de la syncope, la miel proche de la noyade et elle, la platine proche…

… d’embrasser les pavés parisiens.

Acte III – Scène… c’est la mouise !
Un mouvement, un choc, un grognement, un choc et ce gout ferrugineux qui lui emplit la bouche ; la dague fut lâchée pour amortir la chute due à la violence du coup, ultime réflexe avant de choir telle une poupée de chiffon. L’interrogation passée trouvait réponse, il tapait fort !
Sonnée, c’était peu dire et l’arrogante slave fut incapable d’échapper à la solide poigne de l’homme. Fébrile, une douleur lancinante dans la mâchoire tant que dans les reins, elle tachait de taire la rage qui bouillait dans ses veines ; la senestre se posa sur la main de la brute comme il tirait sa crinière, la dextre vint essuyer le sang qui perlait à ses lèvres après qu’elle eut craché avec morgue aux pieds du vilain. Les paupières se fermèrent un court instant, la belle contraignant la plainte provoquée par sa nuque malmenée et d’afficher l’indifférence quant à la menace alors qu’un regard invitait finalement le jeune Fiole à obéir sagement.

Elle ne lutta pas sur le trajet, docilité apparente pour furie en sommeil… celui-là lui paierait l’affront au centuple, parole de Novgorod ! Mais déjà, il l’entrainait dans un bouge misérable aux remugles plus que douteux ; une grimace de dégout apparue malgré elle, comme elle cherchait à reprendre l’avantage… sauf que chassez le naturel, il revient au galop et le sarcasme de fuser :


Erf… t’les as mâtées les p’tites chattes ou asphyxiées ?

Bravade qui lui vaudrait probablement un retour de flammes. Aussitôt, un léger sourire se dessina sur la pulpe fendue, provoquant le suintement carmin ; elle ignora volontairement le filet écarlate qui se répandit lentement sur son menton, glissant bientôt dans son cou pour rejoindre la naissance de sa poitrine. Les prunelles sombres scrutaient maintenant le brun, provocantes de sensualité comme elle transpirait la haine… la danse funeste était lancée, l’ivresse macabre s’accroissait d’autant et l’oxygénée de reprendre la main.


--Charmant a écrit:
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[Ce coup ci ça bouge vraiment]




Et d'un coup tout s'était accéléré... La blonde perfide avait tenté le coup de l'ingénue pour se rapprocher de Kiki mais elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Des pouliches il en avait dressé plus d'une et des bien plus robustes. Elle se prenait pour qui... Mais bon ce n'était pas son problème. Lui avait la sienne de donzelle dont il palpait les seins sans se faire prier. Elle gloussait, riait, se tremoussait...



Faut dire qu'il était un expert en tripotage en tout genre et toutes les demoiselles des environs d'ici comme celles d'ailleurs en redemandaient. Il avait des doigts en or disaient elles. Et lui il y croyait dur comme fer. Sinon pourquoi seraient elles revenues, hein...
Donc les choses s'étaient précipitées et ils étaient partis vers leur garçonnière, entrainant avec eux toute la troupe. Charmant, en bon prince, avait quasiment porté sa greluche tout le trajet. Et ce n'était pas une sinécure tellement elle gigotait en tous sens. Mais ils y étaient finalement parvenus. Et notre blondinet allait pouvoir profiter en toute quiétude de sa Miel. Il y avait pleins de choses qu'il souhaitait lui faire. Il la reluquait avec perversité l'imaginant dans des postures délicates pour elle mais tellement bandantes pour lui.
.

Il la colla contre lui, profitant de laisser glisser ses doigts sur sa poitrine ô combien généreuse et de la pétrir avec entrain.


Que chacun s'occupe de ses affaires était sa devise et il en usait jusquà la lie. Tant que des femmes se laisseraient faire, il profiterait et avec celle là, c'était gagné d'avance...


--Eugene. a écrit:
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[Eugène est dans la placeuuuuuh !]

Mortecouille ! Il avait couru le bellâtre et pas qu’un peu… la ténébreuse pouliche était endurante et la cadence soutenue, aussi l’avait-elle semé au coin d’une ruelle. Offensé, révolté même, il était retourné dans leur chambrette afin d’y noyer sa déception et quelle ne fut pas sa surprise d’y retrouver ses comparses.

La tête haute, fier, il entra dans la garçonnière d’un air dégagé. Un coup d’œil avisé lui suffit à comprendre que les donzelles étaient en mains et, d’ailleurs, blondie semblait mal en point ; un regard interrogatif à Kiki en lui demandant, d’un ton doucereux qui agace carrément les victimes habituellement :


Ta mère ne t’a donc pas appris à soigner tes jouets ? A cette allure, elle ne servira qu’une fois mon ami !

Il s’esclaffa d’un rire gras, pensant qu’il aurait bien testé la marchandise, quand il aperçu Beren assis dans un coin de la pièce sombre. Alcoolisé plus que de raison, vexé par la brunette évadée et les braies étriquées, l’illumination ne tarda pas à éclairer ses prunelles ; il s’avança vers le jeune homme, le sourire s’élargissant à mesure qu’il approchait de la cible.
Dans un mouvement qui se voulait d’une sensualité sans borne, il posa son fessier sur une des couches miteuses qui faisaient face au miel. Un furtif regard au miroir tout proche, une œillade de satisfaction quant à son reflet et la gueule d’ange se pencha dangereusement sur le moustique, une main lui soulevant le menton :


Et bien, et bien… quel est donc ce p’tit oiseau abandonné ?


--Christian_kiki a écrit:
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Le chemin avait vite été parcouru jusqu’à la garçonnière, où les membres de la clique des bellâtres ramenaient leurs conquêtes, quand l’affaire pouvait durer plus qu’un troussage furtif derrière une poutre de taverne, venaient entreposer les recettes de menus larcins que d’autres avaient dérobés, avant d’être volés à leur tour, avec force violence, évidemment, ou encore faisaient des exercices physiques… en tous genre, de musculation en plaisirs solitaires. C’est donc dans un subtil mélange de fragrances diverses et variées, mais loin d’être d’une extrême fraîcheur, que baignait le Palais de l’onanisme. Les cadavres de bouteilles, dispersés ça et là, témoignaient de l’atmosphère joyeuse qui régnait souvent dans le repaire, ainsi que ces couverts et assiettes sales qui jonchaient la seule table de la pièce.

Christian avait inspiré profondément, comme il était entré ; rien de tel qu’une odeur suave, virile, musquée, pour se mettre en appétit de femme… Et de femmes, il en avait une paire plus qu’appétissante sous la main… pour l’instant. Non pas qu’elles puissent lui échapper, mais ne parler que de la main serait extrêmement réducteur, et les projets du colosse brun étaient bien plus étendus…

Pourtant, allez savoir pourquoi, la donzelle s’offusqua du doux parfum d’homme planant dans l’endroit. Les femmes minaudaient toujours, pour se donner de l’importance, et celle-ci, coquette, n’échappait pas à la règle. Cela aurait pu l’amuser si elle n’avait pas pris le pli de laisser échapper ce rire cruel et moqueur. Une sensation de malaise le gagna à l’entente de cet éclat qui semblait gagner en puissance comme il rebondissait contre les murs, qui lui faisaient écho. Toute la pièce semblait emplie de ce rire, qui lui brûlait presque les oreilles, lui battait aux tempes, lui oppressait le poitrail. Gêné par cette impression – funeste, d’aucuns diront -, son souffle s’était accéléré, la veine devenue apparente sur son front et dans son cou, comme la rage montait, bouillait, et, pour faire taire autant la risée que ce pressentiment, une main saisit le col de la jeune femme, tandis que l’autre partait avec force se loger au creux de son estomac, dans un choc puissant du poing. Ah… au bruit que cela avait fait, peut-être qu’il avait un peu dérapé, mais ça lui apprendrait, à la ribaude, à se permettre de jouer les critiques en décoration.

Profitant de l’occasion, il parvint, comme il le put, à la plaquer avec rudesse sur une chaise bancale plus ou moins solide, mais, comme chacun le sait, le principal intérêt d’un tel siège ne résidait qu’en cela que le visage serait à bonne hauteur pour que la petite chatte puisse se faire pardonner l’offense qui l’avait offensé !* Attachée mains dans le dos, il ne faudrait alors que se méfier de ses dents, mais cela pourrait s’arranger, le cas échéant… Ces petites perles se délogeaient plus ou moins facilement, si l’on tirait assez fort.

Comme le filet de sang s’échappant de la fissure sur ses lèvres caressait la peau avec sensualité, il posa sa main sans aucune délicatesse sur la joue diaphane, et le pouce partit caresser – et accessoirement appuyer sur – la fente labiale, histoire d’une part de lui rappeler la douleur que provoquait l’insolence, et d’autre part, pour récupérer le nectar griotte afin de le porter avec délectation à ses lèvres charnues. Il s’adressa alors à elle d’une voix doucereuse, pleine de condescendance :


- Allons, allons, poupée, tu apprendras à aimer l’endroit. Et ce qui si passe, sinon…

La main s’était relevée, comme autant de menace, mais justement, comme Eugène – il était temps qu’il revienne, celui-là – l’avait judicieusement fait remarquer, il ne fallait pas trop abîmer la petite, s’il voulait en profiter encore, et encore, et encore… Et encore, ouais. Il sourit à son complice, interrompant son geste, et lui répondit :

- Si t’es pas rassasié de la brune, je te laisserai profiter de mes restes, quand je l’aurai remise à sa place. Cette petite garce s’est permis de me menacer.

Il suivit son ami du regard, et s’amusa de ce qu’il devinait déjà ; le beau gosse ne se refusait jamais rien, et, pour autant qu’il pouvait le dire d’ici, le blondinet qu’ils avaient ramené pouvait aisément passer pour femelle… Et si ce n’était déjà fait, il pourrait se comporter comme telle, après qu’Eugène se soit occupé de lui. Il rit, cruel, et se pencha à l’oreille de Natasha :

- Je crois que tu ne seras pas la seule à profiter de notre virilité ce soir. Ni ta copine imbibée, d’ailleurs.

Pour ajouter en éloquence à sa petite phrase, il tourna le visage en direction de Beren, appuyant sa joue sur la sienne, un sourire plaqué sur ses lèvres répugnantes :

- Reste à savoir qui criera le plus fort.


[hrp]*Ouais ouais, il se prend pour Dieu (cf le Notre Père)[/hrp]


Natasha a écrit:
[De la folie aux fantasmes…]

Reprendre la main… sur la gueule ouais ! Transcendé par sa victoire précédente, il resta insensible à l’humour de la blonde et même, s’en agaça assez pour lui remettre une volée ; brutalité des mouvements qui ne la troubla pas outre mesure, cependant, le coup l’atteignit violemment sous le plexus et la belle d’en rester le souffle coupé… L’inconscience ou l’instinct la fit sans doute se mouvoir sous le choc et les phalanges puissantes finirent leur course en heurtant violemment le sternum, dans un craquement révélateur qui lui arracha un cri.

Natasha 1 – bouseux 2.
Poussée sur une chaise à la solidité sommaire, elle chercha à retrouver sa respiration, difficulté accrue comme elle se concentrait davantage à ravaler ses larmes… perles salées témoins de la douleur éprouvée tant que de l’animosité qu’il suscitait. Longtemps qu’elle n’avait croisé tel adversaire ; si la nature avait négligé l’octroi d’une once d’esprit, elle avait néanmoins comblé le brun d’une force renversante – ouais, fastoche !
La tête esquissa un furtif mouvement de recul quand la large main s’abattit sur sa joue et les paupières de se fermer pour dissimuler l’impact des coups reçus ; à peine tressaillit-elle à la pression sur sa pulpe ensanglantée et de réprimer péniblement le fiel qui monta à l’unisson de la nausée. La menace licencieuse et à peine déguisée la fit, cependant, se raidir sensiblement et elle salua l’arrivée d’Eugène qui détourna l’attention du tortionnaire un court instant.

Nébulosité… les glandes lacrymales altérant la vision d’un voile humide, elle peina à distinguer le troisième larron mais sa voix ne lui avait pas échappée ; les mâchoires se crispèrent tant au rire qu’au chuchotement du colosse, lui rappelant le traumatisme subit plutôt, dans la ruelle.
Quand il joignit leurs joues, elle cru vomir mais déjà, il forçait la caboche à pivoter ; d’un battement de cils, elle libéra les fines gouttelettes saumâtres et la rage de reprendre ses droits en saisissant les dernières paroles du pervers…

Réveilles-toi Natasha… Entends la provocation… Ecoutes le danger… Laisses ton essence souiller ton sang… Poison, lèves-toi !

Une lueur de folie traversa les prunelles sombres qui se posèrent sur Kiki, comme elle plantait la nacre dans le lobe tout proche ; une goutte carmine lui fit lâcher prise et de siffler :


Libères-les et tu vivras…

Folle qu’on vous a dit… et rien ne sied mieux à la slave que la perte d’une conscience déjà toute relative.


Beren a écrit:
[Extérieur]


Et le signal en question vint bien vite ; tout avait pris une vitesse folle, et c’est maintenant les yeux exorbités, le visage tour à tour blême et pourpre… Bon là, il était livide, les yeux rivés sur Natasha, en mauvaise posture, le visage aussi tiré vers l’arrière que sa chevelure, après un vol plané violent direction le sol humide d’un Paris d’octobre. Et là, le vent pouvait faire craquer les branches, la brume venir dans sa robe blanche*, hein, mais c’était bien le visage la Platine qui attirait chacun de ses regards. Impossible, c’était impossible. Pas elle, si forte, si agile, si… foutredieu, elle était si dangereuse habituellement, elle ne pouvait pas être maîtrisée, c’était elle, l’Insaisissable.

Fort heureusement, le mouvement de tête, léger, évidemment, qu’elle lui adressa pour lui ordonner silencieusement de suivre docilement était venu, qui le rassurait quand même : elle lui commandait encore de bouger, elle était toujours là.

Pour autant, croire que Beren avait suivi serait une erreur ; l’homme brun avait ramassé la dague de Natasha, la maintenant tout en se baissant, et avait fait prendre la tête du cortège au jeune Fiole, ne lésinant pas sur les menaces, envers lui, envers Elle. Aucune possibilité pour lui d’agir, petit moineau frêle contre grosse buse : même avec un cerveau, il ne faisait pas le poids. David contre Goliath… Pourquoi diable s’appelait-il Beren ?!



[Bouge pourrave : si ça c’est masculin, j’veux bien être un homard plutôt qu’un homme]


… Sauf que fait de homard, Beren, c’est juste une crevette ; et taillé pareil, en plus. Il eut beau traîner des quatre… six… huit - ça a combien de foutues pattes, une crevette ? -, bref, il eut beau traîner des quatre fers – ne cherchons pas de logique à l’imagerie merveilleuse de la langue française -, il fut immobilisé, lui aussi, et sans mal aucun, par Charmant, armé, ayant délaissé Lady, allongée, à moitié délirante sur une couche crasseuse, le temps de le maîtriser.

Le cauchemar continuait ; et Dieu sait que d’habitude, son pire cauchemar, c’est Natasha – elle fait peur, sérieusement, même mon LJD tremble quand j’entre en sa compagnie en taverne -, mais là, le brun, il mène un peu trop la danse à son goût. Beren a relevé le menton, fièrement, amusé du sarcasme de Natasha, et fier de son courage quand ils ont pénétré l’antre répugnante … Mais le sourire narquois du « hein, et tu dis quoi, hein, là, sale petit mécréant » qu’il avait immédiatement pensé fut vite remplacé par une grimace et un élan de rage, quand la briq.. quand la main du costaud s’est logée dans le ventre de la slave, et qu’elle a poussé un cri. Elle a poussé un cri, sérieusement ! Ca, ça n’est jamais arrivé, et Beren, s’il a tenté de se relever en tirant sur la chaîne qui noue ses poignets, le visage déformé par la colère, n’en est pas moins impuissant, à son grand désespoir. Il tremble, il a peur ; elle a crié. Si elle a crié, elle a mal, hein ? Il tire sur ses chaînes, comme une bête enragée, fou de rage, il hurle, il crie, il peste ; ce sale petit enfoiré ne va donc pas s’écarter d’elle ?

Mais soudain, du bruit. L’oreille se dresse – aurait-il enfin pris quelque réflexe ? -, et le visage se tourne vers la porte, qui s’ouvre sur celui des trois qui avait suivi Carensa, SA Carensa. Lueur d’inquiétude, yeux écarquillés, il écoute ces deux là parler d’elle, de Natasha, de Lady comme de vulgaires denrées. Il a peur. Pour elle, qui n’est pas là, pour elles, qui sont là. Il est entré naturellement, il n’a pas l’air déçu… Comment va-t-elle ? Où est-elle ?

Il s’est immobilisé, silencieux, mais son cœur semble cogner dans sa poitrine ; cela ne prendra-t-il donc jamais fin ? Il a un léger mouvement de recul devant le sourire que lui a soudain tendu ce brun-là, qui lui avait paru inoffensif à côté de l’autre, jusque là, jusqu’à ce qu’il ne se tourne vers lui avec ce sourire étrange, qui grandit à mesure que l’espace entre eux rétrécit. Il recule, Beren, il est acculé, bientôt, et se retrouve assis sur une couche. Il le regarde s’installer, tout semble suspendu… Trop calme, soudain.

Et l’échange prend une tournure nouvelle, quand après s’être lui-même admiré, l’homme tend la main, lui saisit le menton avec force, comme son visage s’approche du sien. Il ne peut reculer, et c’est les yeux écarquillés qu’il se demande ce qu’il va advenir de lui. Il fait froid, soudain, il tremble à nouveau, seul son menton, prisonnier de ses doigts, ne se meut pas ; il bredouille, presque inaudible :


- Je… Beren.

[hrp]* Francis Cabrel, Octobre.[/hrp]
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MessageSujet: Re: [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque]   [RP forum II - Cour des Miracles - A beuverie dantesque...angoisse titanesque] EmptySam 10 Mar 2012 - 23:20

--Eugene. a écrit:
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[Sodome et… Beren]

Si c’est pas mignon ! Le vaniteux, d’une oscillation de la tête, repoussa une mèche brune – notez que ce mouvement sera légion d’ici quelques années… siècles – et sourit au moustique. Les yeux glissèrent lentement sur la silhouette recroquevillée contre le mur, la langue lécha vulgairement sa lèvre supérieure et le pouce caressa doucement la bouche du prisonnier :


Beren. Mon ami est un grossier personnage n’est-ce pas ? Injurier ainsi une si jolie jeune femme… quel manque de diplomatie !

Diverses scènes d’une indécence indescriptible traversèrent l’esprit du pédant qui, d’un coup de rein calculé, quitta l’assise afin de libérer les poignets du blondinet. Se faisant, il en profita pour lui murmurer à l’oreille :

Et toi Beren, tu n’oserais pas nous menacer… *perfide, il gouta la peau juvénile du dard humide, suivant les courbes du cou, remontant sur le menton glabre avant de flatter la pulpe timide qu’il aspira sans scrupule*… je vais bien m’occuper de toi…

La pointe indiscrète força les lèvres du jeune homme et, d’autorité, vint quérir sa semblable pour une danse corrompue. Malgré l’outrage que pourrait ressentir un non-initié, Eugène s’avéra d’une délicatesse étonnante ; sa langue se fit caressante quand elle enlaça sa jumelle puis, plus hardie, alternant fougue et douceur. Il abandonna à regret le fruit encore vert, permettant à la Fiole de reprendre son souffle et c’est un regard graveleux qu’il posa sur sa victime du soir.

Les genoux du bellâtre gagnèrent le sol, séquestrant la crevette entre ses cuisses. Il laissa passer un long moment, guettant ses camarades et leurs greluches, songeant qu’il était dommage d’abîmer une telle marchandise et que, surement, ils en auraient tiré bon prix dans un bordel. Et ses braies le rappelèrent aux besoins dépravés, imaginant une catin aux formes engageantes ou, simplement, un mignon terrifié… Ses doigts se fermèrent sur la gorge aussi gracile que celle d’une femme, si ce n’est la boule toute masculine nommée « pomme d’Adam », et la voix, teintée de vice, susurra :


…à condition que tu sois une ribaude bien docile !


Beren a écrit:
[Approchez, approchez, venez un peu plus près… trop près, un peu trop près!]


La peur. C’est la peur, qui lui tiraille le ventre, là ? Il ne peut pas être si dangereux, i…il est plutôt bel homme, en plus. Bon, il se regarde plutôt qu’autre chose, mais c’est compréhensible, finalement, parce que bon, en même temps, quand on regarde, bon… Il est séduisant, quand même. Mais qu’est-ce que je dis, moi ? Il est effrayant, point. Effrayant, mais sédui… terrifiant.

Pourquoi il le regarde comme ça ? On dirait le même regard que porte sa petite sœur sur l’étal du confiseur, au marché… Elle ouvre les yeux de la même façon, et les fait dévorer du regard les bonbons et autres sucreries présentées devant elle. Comme hypnotisée, elle se demande par quel bout elle va commencer… Il… Sérieusement, il n’a pas une tête de praline, Beren, y a quelque chose qui cloche. Parce que c'est le regard d'un gourmand devant une friandise allêchante que lui lance maintenant Eugène.

Les yeux du jeune Fiole se font fuyants, et il offre ce léger sourire un peu nerveux, celui qu’il utilise quand il ne sait pas si c’est du lard ou du cochon – a priori, la suite de l’histoire nous le confirmera -, et qu’il attend de voir la réaction de son vis-à-vis. Les joues pourpres, il observe le jeune homme passer sa langue sur ses lèvres… Y a VRAIMENT quelque chose qui cloche.

Le frisson. Celui qui l’agite, lui glaçant les os, quand son pouce vient se poser sur ses lèvres ; à tous les coups, il va lui arracher les dents, ou lui élargir le sourire avec une dague, voire lui en dessiner un second, ou lui arracher la peau des lèvres ? Le visage tente de partir en arrière, position cobra pas ravi. A sa grande surprise, il n’en est rien, et c’est un ton doucereux qui vient remplacer le tranchant de la lame… Mais pourquoi ça fait peur quand même, alors ?

Quand il se lève d’un habile mouvement du bassin – pas le dernier de la nuit, barrés comme ça -, le jeune Fiole a un élan de panique incontrôlable, et il lui faut serrer les jambes pour ne souiller que légèrement ses braies – je précise qu’on est plus côté verso que recto sur ce coup-là, si ça aide à saisir l’idée. Le blondinet ouvre de grands yeux affolés comme il a déjà fondu sur lui, et laisse échapper un léger cri aigu, de surprise. Il se tut sitôt la voix de son geôlier se fit entendre à son oreille, doublement attentif comme il s’attend à entendre par là-même sa dernière heure sonner. Et… encore une fis ô surprise, il n’en est rien. Ses poignets ont été délesté de la lourde chaîne, il ose à peine frotter ses chairs meurtries ; ne pas bouger, c’est peut-être un moyen de disparaître, au moins aux yeux gourmands posés sur lui. Perdu dans ces considérations-là, les yeux rivés sur l’endroit où était assis quelques instants plus tôt son tortionnaire, il tremble comme une feuille au moment de répondre au brun. A sa prime phrase, il n’a pas osé répondre, mais peut-être, que peut-être l’homme sera de leur côté et les aidera… ou peut-être pas.*

D’accord ; clairement pas. Alors qu’il bafouille un ensemble de « oui… non… je… peut-être» dignes du prix de la répartie de l’année, un sursaut vif prend possession de lui qui vient accueillir le contact de la langue adverse… Mais qu’est-ce qu’il fait ce cinglé ?! Panique générale ! Mais quand je disais que quelque chose clochait ! Il croit que Beren… qu’il… qu’il… Noooon ?! Il peut pas croire ça ? Il a certes les cheveux un peu longs, n’a pas de pectoraux très développés, mais quand même, il a un minimum de muscles, et.. et il porte pas de boucles d’oreilles, ou de chausses roses ! « Je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme ? » a envie de hurler Beren, mais il a à peine le temps d’ouvrir la bouche pour protester que le… la ?!... langue de son vis-à-vis précédent s’immisce pour aller cajoler la sienne, dans un ballet… somme toute plutôt tendre, et pas tellement désagréable, ce qui le rend plutôt perplexe. Bon, on est loin de l’étreinte passionnée de son côté quand même ; y a deux secondes, il se pissait à moitié dessus, mais… mais… mais à l’évidence, il n’est pas le seul à trouver le moment plutôt sympathique… paradoxalement. Il a répondu, non ? Du moins, il a rendu le baiser, levé les mains, les a laissées suspendues en l’air, mais déjà, l’assaillante a opéré une retraite et abandonné les cadavres derrière elle – comprenez ceux de l’innocence et des certitudes de Beren ; ramassez vos morts, petit interlude. Médusé, le franc-comtois regarde cet homme, qui aura su conférer plus de passion et de sensualité dans ce baiser que dans presque tous les baisers reçus de femme – et tu sais que je pense à toi, toi, là-bas, dont je tairai le nom - poser genoux à terre ; pour la demande en mariage, on repassera quand même.

C’est quand même vachement le moment de s’interroger sur les conséquences de tels ressentis, de telles, et il met du temps à le formuler, « envies d’encore », mais impossible n’est pas Beren ; normalité, idem.

Il se sent presque rassuré, et il s’autorise un léger soupir adéquat, oubliant un instant l'endroit dans lequel il se trouve, pour se focaliser sur ce qu'il a ressenti au baiser. Mais soudain, la main vient enserrer son cou, imprimer sur celui-ci une compression douloureuse, presqu’aussi terrifiante que le murmure qui l’accompagne. Le souffle saccadé, toute satisfaction ou étincelle éteinte, il laisse échapper un traître gémissement de douleur, et tente de se dégager, comme ses mains sont enfin libres. Et ça se débat, et ça serre les dents pour tenter d’échapper à l’emprise sur sa gorge – ce type-là est cinglé, même s’il est beau comme un Dieu -, et ses poings malhabiles et chétifs de venir tambouriner sur le torse de son adversaire, comme autant de bouteilles à la mer.

Ribaude ?! Ben manquerait plus que ça !


[hrp]* cf. Fiori/Goldman[/hrp]


--Charmant a écrit:
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[ Passons aux choses sérieuses...]


Les choses avançaient doucement dans la garçonnière. Chacun avait pris en main sa victime plus ou moins consentante. La sienne l'était assurément du moins c'est ce dont était certain notre Charmant. Ne s'accrochait elle pas à lui comme une amante conquise ? Ne riait elle pas quand il tatait ses tétons dressés ? Le blondinet souriait ( genre pub Colgate, mes dents sont si blanches qu'il faut donner un nouveau nom au blanc ) à s'en décrocher les machoires. Trop sûr de lui vous me direz ? Mais non pas du tout, juste lui même. Il est beau, intelligent, charmant, spirituel... Toutes les femmes le savent, se pavanent et les hommes en sont jaloux. La perfection rend toujours ainsi. Des yeux inquisiteurs pourraient se dire que si elle s'accroche à lui c'est juste pour pas tomber et que si elle rit c'est juste parce qu'elle est bourrée. Mais ce genre de chose bassement terre à terre n'atteint pas notre beau gosse. Ses neurones ne fonctionnent que pour trouver celle qui comblera ses moindres désirs. Et dieu sait que son appétit sexuel est sans fin.


Tout en continuant à tripoter la Miel de toutes les manières indécentes imaginables, il regarda ses comparses s'amuser à leur façon. Le jeune Eugène que rien ne répugnait du moment qu'il y trouvait du plaisir avait décidé de s'occuper du freluquet. Il rit en voyant la tête de la jeune proie qui passait de la colère à la peur en oubliant pas un petit air qui semblait montrer qu'il ne trouvait pas ça si désagreable au final. Puis il passa au colosse et la petite platine. Il n'approuvait pas la violence de son copain mais bon il fait comme il veut avec son joujou, ce n'est pas lui qui ira lui reprocher. Surtout contre une armoire à glace comme l'est Kiki. Ah oui je ne vous ai pas dit, le courage n'est pas non plus une des qualités du prince. Alors il se contente de tourner la tête quand la brute frappe la pauvre petite slave. Après tout on ne peut juger ce qu'on ne voit pas hein...


C'est donc tout naturellement qu'il se reconcentre sur la sienne. Il la colle contre le mur et tente de déboutonner son corsage. Mais il n'est pas très doué pour ça, d'habitude les femelles font le travail toutes seules. Décidément rien n'est vraiment comme d'habitude ce soir là. Certains y auraient vu un signe, lui se contente d'essayer d'arracher le dit corsage.


--Christian_Kiki a écrit:
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Ah, il allait la calmer, celle-là, et bien vite, elle finirait comme les autres… Remise à sa place de femelle, honorée comme elle le méritait, et plutôt deux fois qu’une ! Et la cogner avait fait monter d’un cran son plaisir sadique, la violence nourrissant le flux de son sang, qui stagnait néanmoins au niveau de ses braies, resserrées d’autant à chaque fois que la main s’est abattue sur la peau délicate.

Et ça tiraille, et ça demande à être soulagé, et c’est bon d’attendre… Elle n’en profitera que davantage, la ribaude. Et elle pourra crier, se débattre, tenter de le repousser… l’imaginer, déjà, durcit d’excitation ce qui n’en demandait pas tant.

Le sang, qui coule lentement sur sa peau dessine une arabesque enivrante, et la suivre porte le regard vers la naissance de sa poitrine… Diable, quel effet lui fait-elle ! Il va en devenir fou de désir, et pourtant, c’est lui-même qu’il fait souffrir, comme il retarde l’étreinte, pour mieux la savourer encore. Et ce regard haineux qu’elle lui porte, sensuel de haine, profond de colère… C’en est divin. Imaginer voir disparaître cette expression haineuse, mais voir demeurer cette expression au plus profond des ambres, élargies comme le noir l’emportera sur le reste, tandis qu’il s’immiscera en elle avec force, ça… ça… Foutues braies !

Le ter camarade est arrivé, il s’occupe de son jouet, et, visualisant la scène qui va suivre, et les minauderies, à n’en point douter, de la coquette qu’il a dégotté – et il ne parle pas de l’imbibée, hein -, le fait éclater d’un rire guttural, cruel, méchant. Aucun doute, la menace l’a blessé si fort dans son orgueil qu’il la fera supplier, qu’il les entendra tous geindre, prier, hurler la faveur du coup fatal… Qui ne viendra pas, remplacé par une étreinte encore plus brutale, encore plus violente, encore plus douloureuse, jusqu’à ce que la pire des morts s’en suive : celle de l’estime de soi. Et ensuite, ensuite… Il les laissera là, dociles, n’offrant plus à leur corps l’importance que l’esprit n’aura plus… à quoi bon ?

Il s’est penché, il a forcé le prime contact, sa joue sur la sienne, l’a contrainte à regarder. Et elle regardera, dût-il lui maintenir les paupières ouvertes ; elle le verra, son gringalet d’acolyte, rabaissé avant qu’elle ne le soit elle-même, devant ses sbires… Car c’est elle la meneuse, évidemment. Il l’a bien vu à l’attitude de ses comparses, à la façon dont elle s’est mû au milieu d’eux, l’air qu’elle a affiché, tout en assurance toute détachée, ce commandement silencieux inhérent aux chefs. La meneuse… La plus dure… Celle qui subira le plus, déshonorante déchéance pour leur apprendre à toutes, à tous, qui mène la danse par ici. N’est-il pas enseigné à chacun, à travers toutes circonstances, que pour asseoir son autorité, c’est au plus fort qu’il faut asséner le premier coup, pour rabattre le caquet des plus faibles ? Elle n’échappera pas à la règle, aussi femelle soit elle.

Elle regardera chacun de ceux qu’elle commande, qu’elle possède peut-être, être asservi au bon vouloir, à la force d’un autre, autrement plus viril, de surcroît. Que n’est-elle pas restée à sa place de femme ; n’ont-elles toutes pas assez d’espace dans les cuisines ou les bordels ? Voir les siens ployer devant le joug d’un autre, quelle petite mort avant la grande… Plus douloureuse encore, pour un chef. Oh, ses yeux se voilent… Va-t-elle pleurer, pauvre petite chose ? Il s’en amuse, il en rirait presque, si l’idée de deviner ses pensées à la vue de son ami malmené n’était pas plus réjouissante encore de perversion… La haine qu’elle doit ressentir, la fougue qu’elle mettra à lutter… Et les braies de se resserrer encore davantage ; vont-elles exploser ? Il n’est pas loin d’éclater de rire quand la douleur vive lui saisit le lobe de l’oreille, où ses dents ont croqué. La garce… Elle l’a meurtri dans ses chairs, elle a osé, mais surtout, la menace est venue encore, sous-jacente. D’un geste rude, il lui enserre le menton, et lui fait maintenant face :


- Et qui crois-tu tromper ? Arrogante quand tu es faible, liée sur une chaise… Impuissante devant le sort réservé à tes larbins… Tu les vois, les entendras, bientôt… Connaîtras ce qui t’attend, sans même savoir à quel point ma propre fougue sera décuplée du spectacle la précédant. Peste, persiffle, râle, va… Tu crieras, toi aussi, bientôt. Tu pleureras, toi aussi, tu supplieras. Regarde bien.

Et puis surtout, ma foi, c’est plutôt agréable, cette douleur lancinante, elle le rappelle à ses sensations ; méprisant, franchement moqueur, il pousse à la provocation, encore une fois :

- Si tu griffes aussi, le tableau est complet… A moins que tu ne saches que mordre, chienne ?

Le bal des maudits se poursuit… Qui se relèvera, à son terme?


--Eugene. a écrit:
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[Fais-moi mal…]

Les yeux du mignon en disaient bien plus long que ses lèvres. D’ailleurs, la bouche s’ouvrait et se fermait comme s’il était un poisson hors de l’eau, sans pouvoir émettre le moindre son… hilarant. Le ténébreux éclata d’un rire effrayant, savant mélange d’amusement, de moquerie et surtout d’excitation malsaine ; la peur du blondinet, associée à sa rébellion, procura une ivresse particulière au bellâtre qui serra la gorge un peu plus. Il ne le tuera pas, pas maintenant, pas avant d’en avoir profité jusqu’à la lie. Et la brute, ce n’était pas lui dans le trio, c’était Kiki bien qu’Eugène ne crachait pas sur un petit bonus assez exaltant.

Méprisant, il infligea un nouveau baiser à sa victime ; plus masculin que le précédent, sa langue imposant sa cadence, ordonnant les échanges. Quand il lui permit de respirer un peu, relâchant à peine la pression des doigts sur le cou si féminin, ses prunelles dilatées par le désir s’accrochèrent aux émeraudes affolées et son sourire si éclatant d’apparaitre :


Ouhhh, tu sors les griffes chaton ? Je vais te faire miauler moi !

Tout en jouant du pouce sur la peau qui prenait une teinte légèrement violacée, l’autre main se posa sur le ventre de Beren. Les regards vissés, il la fit descendre jusqu’à plaquer sa paume sur l’entrejambe du moustique ; les dents mordirent la lèvre inférieure alors qu’une lueur libidineuse illuminait son visage, ses braies semblant rétrécir à la vitesse de l’éclair :

Beren, tu devrais jeter un œil à ta belle amie *associant le geste à la parole, il libéra la gorge pour l’obliger à tourner la tête* elle est déjà moins jolie d’ailleurs… tu ne voudrais pas finir dans le même état n’est-ce pas ? *il lui saisit le menton et frôla la pulpe de sa langue* Kiki serait surement ravi de s’occuper de toi, il n’en a jamais assez et, pour quelle finalité ? Tu ne serais qu’une vulgaire catin, mais en sang ! * il sourit de nouveau, charmeur comme il savait si bien l’être* En revanche, si tu es sage et docile, tu ne le regretteras pas et je dirais même que tu en redemanderas !

Il caressa doucement la chevelure du miel et, affectant l’innocence de sorte qu’un visiteur lui donnerait le bon dieu sans confession, il effleura la virilité prisonnière avec un certain doigté.


Natasha a écrit:
Regardes-moi… profites-en… fanfaronne tant que tu le peux encore… la faucheuse est un enfant d’chœur à coté de moi… la mort sera libératrice… tu me supplieras de te l’offrir… regardes-moi pourriture, lis dans mes yeux, comprends ton destin…

Elle subissait la blonde, elle subissait fièrement, elle subissait en silence… comme on le lui avait enseigné ; elle rongeait son frein, elle attendait son heure, elle imaginait déjà le sort qu’elle lui réserverait, les souffrances qu’elle lui infligerait. Un grognement sourd quand il saisit son menton, réveillant d’autant les douleurs physiques, des larmes qui perlaient oui mais point de sanglot, et le regard qui ne cilla pas. Le venin nourrissait son sang, son corps entier contaminé par cette haine cruelle ; la rage barbare cognait dans ses tempes, battait dans sa poitrine, palpitait dans ses veines. Elle attisait la flamme destructrice, consumait l’étincelle de raison et la belle de sourire sensuellement à son tortionnaire. Folle !
Sa langue, provocante, glissa nonchalamment sur sa pulpe suppliciée, y récoltant le carmin ; elle s’apprêtait à répondre aux menaces quand les paroles moururent sur ses lèvres blessées et que, d’un mouvement brusque, elle se dégagea en entendant Eugène.

Beren…

L’onyx passa du binoclard à la miel, qui au passage ne semblait pas vouloir cuver, de la miel au binoclard… Une lueur sinistre les traversa furtivement quand elles se posèrent sur le narcissique ; plutôt séduisant, aux antipodes du colosse la malmenant. Une moue de dégout en lorgnant sur le blond ; fadasse, le charisme d’une huitre.

Lady…

Son poul s’accéléra dangereusement comme l’estomac se serrait, poinçonnant le minois d’un rictus. Elle s’étourdissait dans la douleur des blessures, sombrant lentement dans les limbes qu’elle affectionnait tant… en marge de l’enfer, aux portes du réel, balade dont elle jouissait souvent ; régulièrement sur le fil, toujours dans l’excès jusqu’à flirter avec la faucheuse. Mais seule à en être la cause, seule à en subir les conséquences. Folle !

Cette fois était différente… elle n’avait pas choisi, elle n’avait pas cherché. Cette fois, le danger n’engageait pas qu’elle mais sa famille aussi. Tout sentiment est une faiblesse dont l’ennemi se servira… Combien de fois lui avait-on répété, encore et encore, jusqu’à murer son cœur dans un puits sans fond. Et ils croisèrent sa route ; ils, ses loups, ses amis, ses complices… Elle se redressa soudain, les épaules droites, le port de tête altier, ignorant l’ossature abîmée ; colère stagnante et la slave de minauder en papillonnant des cils :


Tu as raison, je suis faible… Kiki… détaches-moi et tu verras comme je sais être docile…

Oui, regardes-moi… libères mes poignets… donnes-moi une opportunité, juste une… tu crois m’asservir… tu me vois déjà soumise à tes fantasmes… regardes-moi sale porc ! savoures mon sourire… avant de déguster.


Ladyphoenix a écrit:
[Elle danse seule
Ephémère et légère
J’oublie tout, mon passé, mes misères
Elle danse, seule…]*

Ah bah ouais, parce que Lady, quand elle titube, quand elle oscille dangereusement entre équilibre précaire et entame sérieuse de chute, dans sa tête, elle virevolte. Un petit pas de menuet, délicat, quand son pied écrase lourdement celui de son prince charmant ; l’arabesque habile d’une danseuse quand ses bras tendus sur les côtés, façon équilibriste, partent d’un seul coup en arrière, cinglant au passage le visage princier, comme la porte battante d’une taverne claquée au nez d’un consommateur trop zêlé, ou trop fougueux. Elle danse… seule, éphémère et légère, et elle oublie tout, son passé, ses misères… Elle danse, seule… mais accompagnée.

Et c’est à son cavalier, dans les oreilles duquel elle glousse bruyamment, presque vulgaire, comme elle tient à peine debout, qu’elle confie, après une révérence maladroite, poupée désarticulée comme la tête flirte dangereusement avec les pavés, la mine boudeuse comme elle se relève et plaque avec lourdeur sa main sur ses cheveux, loin de la grâce qu’elle imagine conférer à ses gestes :


- Et je trime toute la journée… Oui ! Je trime pour ne pas penser ! J’ai quitté les miens depuis si longtemps. Quand la nuit vient, je m’enivre et j’attends !**

Elle a hoché la tête pour ponctuer ses assertions ; comme pour se convaincre, comme pour le convaincre :

- Mais vous ne pouvez pas comprendre, vous, vous êtes prince, alors trimer, je suis sûre que tu sais même pas l’écrire, hein, ton altesse ?

Ouais, parce que les références pronominales se sont noyées, elles aussi, dans l’alcool, ce soir. Si elle s’entendait, elle se frapperait elle-même ; bien sûr qu’elle est avec les siens, les vrais. Pas ceux qu’elle a tantôt épousé, tantôt engendrés, mais bien ceux qu’elle a rejoint, et à qui elle appartient désormais, et pour jamais. Ce sont eux, sa famille, ses compagnons de ce soir, et ceux absents, aussi, même si elle ne remarque pour l’instant ni les uns ni les autres, trop occupée à se dandiner sous les « caresses » multiples de son amant du soir.

A rire, à glousser, à pousser des « rooooh » amusés chaque fois que ses mains enserrent avec peu d’adresse – mais l’aura-t-elle noté, cela ? – sur ses formes généreuses, la Miel ne décuve pas, elle ne réalise même pas être entrée dans un endroit lugubre, à peine remise des quelques vomissements qu’elle a eus sur la route, soutenue par la taille par le chevaleresque prétendant.

Elle se laisse bercer par la danse entamée par celui-là, quand son estomac menace d’une nouvelle reddition… qui vient bien vite, comme elle a le réflexe de se tourner sur le côté. De toutes façons, l’endroit ne manque déjà pas d’odeurs, alors une de plus, une de moins, cela fera-t-il une réelle différence ? Elle se redresse, elle lui sourit, et lui se débat pour dégrafer son corsage. Elle ne l’aide pas, elle ne le pourrait pas, même si elle le voulait ; elle le maîtrise pas ses gestes.

Même si elle voulait, oui, parce que par à coups, la conscience vient, repart, revient, s’enfuit à nouveau. Il le sentira peut-être, s’il note qu’elle ne soupire pas, mais maugréé, grommelle un peu, par moments. Elle ne peut pas voir ses comparses, elle ne parvient pas à les entendre, il fait trop de bruit. Et soudain, le bruit. Celui-là qui la fait décuver bien plus que n’importe quoi auparavant ; elle n’a pas entendu le coup, elle ne l’a pas même vu, mais il est un bruit qui emplit sa tête, et semble l’appeler à la raison, comme un murmure qui prend de l’ampleur, à mesure que les secondes s’égrainent. Elle l’a entendue crier, et ça la rappelle à elle. Elle a crié, Elle.

Les sourcils se froncent, et elle réalise, soudain. Bon Dieu, qu’est-ce qui s’est passé ? Un regard au sol, à la flaque visqueuse, et elle comprend à sa langue pâteuse qu’il y a peu, la flaque était encore à elle. Le goût âpre, amer de la bile ayant enflammé sa trachée n’est rien à côté de la boule de rage qui l’anime soudain. Mais elle ne peut bouger. Elle comprend bien que quelque chose n’est pas normal, si la Platine Divine (ou l’inverse, c’est selon) a échappé un cri, et si elle, la miel, se trouve dans cette situation alors que Natasha est dans la même pièce. Elle regarde son « amant », les yeux rivés sur son corsage, à tenter de le défaire, en vain. Réfléchir – ‘tain, c’est dur avec la mine qui commence déjà à lui marteler le crâne, et l’inquiétude qui la ronge ; il faut qu’elle La voit. Et pour cela, il faut qu’elle prétende, il faut qu’elle se retienne de faire valser cet homme-là aussi sec ; elle a tant combattu en armée et battu tellement plus fort qu’elle le dominerait à la lutte facilement… Bon, peut-être pas si facilement, ses gestes sont lourds, lents, trop prévisibles encore… Mais tout-de-même, il faut qu’elle fasse semblant de rien, qu’elle simule, après tout, elle a pratiqué tant de fois cet exercice qu’elle le maîtrise jusqu’au bout des ongles, maintenant.

Un soupir d’extase pas ci, un gémissement à peine étouffé entre ses lèvres – pourquoi être subtile avec cet imbécile qui l’agace prodigieusement dorénavant – par là, il finira bien par bouger… Mais oui, enfin, il bouge, et…

Wow.

La lèvre est fendue, la joue légèrement tuméfiée, mais trop… Elle en reste terriblement sensuelle, mais ce rat a osé lever la main sur elle ; ah, si elle pouvait se dégager sans risquer d’attirer l’attention du grand balèze ! Il faut attirer son attention, pour que seule elle comprenne qu’elle est enfin lucide. S’attelant à paraître aussi saoûle qu’auparavant, la Miel, qui n’a alors pas encore ouvert la bouche pour autre chose que glousser, dit assez fort :


- Je suis une louve, tu sais ?

Petite tentative déguisée de mettre en garde le prince de pacotille, de lui laisser une petite chance, peut-être, mais vrai élan pour rappeler Natasha à la conscience ; son regard est terrifiant. Elle est furieuse, animale, presque, et même son alliée miel essuie un long frisson, comme ce qu’elle voir la glace d’effroi. Il ne sait, inconscient, ce qui l’attend, et à bien y réfléchir, Lady comprend qu’elle-même ne pourrait pas l’imaginer, à la regarder comme ça. Celui-là paiera… cher… très cher. Et le blond qui ne la lâche pas… Elle pousse un soupir ; il le prendra peut-être pour un encouragement, mais pour elle… il est juste pénible. Et le grand, là-bas… bientôt mort. Le regard parcourt la pièce, et un léger cri de la faire presque sursauter, et se trahir : Beren est en de beaux draps ! ‘Fin, pas encore… mais ça s’annonce comme ça… Celui-là aussi, couinera, et longtemps !


[hrp]*De Palmas, Elle danse seule
** Idem, modifiée.
[/hrp]


Beren a écrit:
[La cage aux folles]


L’étouffement. La peur, qui tiraille ses entrailles, et le manque d’air associé, ça vous casse un homme ; Beren survivra, niveau masculinité, y a encore du chemin à faire... Enfin, si le brun relâche l’étreinte de sa gorge. Les doigts compriment le cou frêle, emprisonnant l’air, qui se raréfie dans sa trachée, et la lueur de sadisme malsain dans le regard fou de son vis-à-vis de geôlier lui fait autant écarquiller les yeux de frayeur que de douleur ressentie. Mauvais pressentiment. Il va mourir, c’est certain.

Et en fait… Non. Non ?! Au lieu d’un coup lourd, violent, douloureux et du gémissement ou du cri plaintif qui en aurait été extirpé d’entre les lèvres du Fiole, c’est un baiser qu’il reçoit. Plus cruel, néanmoins, mais ça, Beren ne le saisit pas, du moins, pas encore. Le baiser est moins agréable que le premier, moins délicat, plus viril sans doute, comme les lèvres sont forcées, la langue domptée, prisonnière de l’étreinte dominatrice du pervers. Moins docile, le blondinet se débat comme il le peut, étouffé maintenant ET par la poigne, et par le muscle buccal de son tortionnaire.

A peine libéré, le Franc-comtois aspira l’air à grandes bouffées, le poitrail maigrelet se soulevant avec douleur et difficultés. On pourra parler d’ « apnée juvénile », si, si. Terrifié. Tremblant de peur, c’est néanmoins la perplexité devant le sourire ravageur d’Eugène, qui prima à l’instant où celui-ci s’afficha sur ses lèvres. Avec un sourire comme ça, et un physique pareil, il ne peut pas être vraiment mauvais, si ? A peine l’idée lui a traversé l’esprit que son bourreau se fend d’une menace toute animalière, et c’est tout naturellement que Beren laisse échapper un cri aigu, digne d’une jouvencelle surexcitée par l’arrivée en ville du dernier ménestrel en vogue, expression de panique et de surprise qui s’éteint brusquement, comme la seconde main du sadique se pose sur son ventre, puis à égale distance de chacune de ses aines. Nouveau cri étouffé, de douleur cette fois, comme il est secoué de terreur, et bientôt, de sanglots, à la morsure du brun dominateur. Il lui parle encore, et il utilise son prénom ; c’est qu’il s’intéresse un peu à lui, hein ? C’est qu’il ne va pas lui faire du mal, c’est qu’il va le laisser vivre, pas vrai ? Et il a dit que Natasha était une « belle amie »… mais aïe, si la gorge est libérée, le mouvement qu’il lui inflige est sec, rude ; pas autant que la vision d’horreur qu’il est forcé à avoir. Natasha est mal en point. De là où il est, il peut distinguer le visage bleui, violacé par endroits, et il note le griotte profond caractéristique du sang – il se coupe tellement souvent qu’il y est habitué, le Fiole.

La voix d’Eugène lui semble douce, elle le rassure ; mielleuse comme elle lui apparaît à cet instant – divague-t-il, où est-ce bien cela ? -, elle fait s’accrocher Beren à ses dires, l’écouter avec attention, et il aurait hoché la tête vivement si son menton n’avait pas été prisonnier de sa paume.

Lorsque la langue effleure sa lèvre, il frissonne, à mi-chemin entre l’impression qu’un serpent froid et dangereux lui glisse sur la peau et l’idée qu’elle est un témoignage d’affection, et… et de protection face à l’homme qui brutalise Natasha. Car, si ses yeux se sont embués de larmes du sort réservé à son amie - bien que celle-ci fut sublimement frondeuse, à cet instant -, le déconcentrant de fait, il a quand même saisi quelques mots, que son esprit martèle « Kiki… toi… sang ». Quand la vision se fait plus claire, Eugène lui sourit, plein de charme, et Beren, n’en pouvant plus de torture, tente se s’agripper à sa chemise, suppliant son geôlier, se jetant lui-même dans la gueule du loup :


- NON ! Pitié ! De grâce, ne le laissez pas me toucher ! Demandez-lui de lâcher mon amie… S’il-vous-plaît, je… Je ferai tout ce que vous voudrez ! Mais pitié, pitié, mon sieur, laissez-nous partir, laissez-nous rentrer chez nous… Je serai comme vous avez dit, sage et docile, s’il-vous-plaît !

Il est trop difficile d’aller plus loin, et les pleurs de déferler sur ses joues ; après tout, la caresse entamée sur son entrejambe réveille quelque chose qu'il n’a jamais maîtrisé, et… et rien ne pourrait-être pire que ce que vit Natasha….

Ah ? vraiment ?!
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Beren H.
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--Christian_Kiki a écrit:
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Ah le regard… Portes de l’esprit, s’il en est ; regard qui tait tant, mais qui affirme bien plus, quand les phrases sont fastidieuses et les mots, vains. Et les deux billes noires, sans expression, de Christian, attentif, scrutateur d’aucuns diraient, observaient avec avidité l’expression des deux ambres levées vers lui.

Et ce qu’elle lui renvoyait de colère, de rage sourde et tue, de haine indicible, violente, sanglante d’intentions, l’aurait fait frémir, s’il avait une conscience, et si son esprit n’était pas aveuglé par son propre courroux qu’elle ait osé lui porter préjudice, en calant cette dague contre lui, en le mordant, ensuite. Satanée bougresse qu’elle est, il lui percera les yeux s’ils ne se font pas assez dociles. Ah, il l’éteindra, cette lueur sombre, il la soufflera la flamme qui y brûle. Elle se consumera, quand il la consommera ; et les choses seront alors de nouveau à leur place.

Il rit comme elle se dégage pour regarder ses amis, et tente d’imaginer ses pensées ; est-elle furieuse ? Atterrée ? Désespérée ? Apeurée ? Plein d’appréhension ? A bien l’y regarder, il n’y voit rien que… En vérité, il est difficile de le dire ; celle-là sait taire ce qu’elle ressent. Comme c’est frustrant ! Il a presque envie de la cogner encore, pour pouvoir au moins lire quelque chose sur ses traits. La malmener n’a été jusque là que le seul moyen de déchiffrer ce qu’elle ressentait. Elle va jusqu’à lui faire l’affront de cacher les sentiments qui l’habitent, la garce, elle lui tait même cela.

Mais bientôt, elle relève la tête, frondeuse dans l’attitude, le port trop haut, les épaules trop droites ; elle l’agresse de son absence de reddition, elle le provoque, elle continue, n’a-t-elle donc pas compris ? Et pourtant, pourtant… Ses yeux se font plus doux, ses cils plus caressants dans le mouvement, et sa voix résonne contre les murs ; ils semblent seuls, un instant, et sa voix hante l’espace entier du repaire miteux et humide.

Une seconde, il va la détacher, et l’honorer sauvagement, jusqu’à plus soif ; il entame même le mouvement pour défaire ses liens, mais il entend tour à tour le garçonnet et la blonde beurrée. Il revient à lui, interrompt son intention, sonné lui-même de ce qu’il s’apprêtait à faire.
Il se force à rire, doucement, les mains sur les liens qu’il a tout-de-même un peu défaits, songeant qu’il les renouera plus tard, bien décidé à achever la platine qu’il croit toujours tenir sous son joug, et s’approche de son oreille :


- Oh non. Je veux que tu assistes au spectacle, impuissante que tu es... et seras.

Ah, le sadisme suicidaire...


Eugene. a écrit:
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[Aies confiance…]

Eugène, tu es un génie ! C’est en tout cas ce que pensa le bellâtre quand le blondinet se jeta droit dans ses bras ; brave petite oie blanche, pas tellement différente des autres à bien y regarder. Le jeune homme n’imposait pas franchement par sa virilité et sans cette protubérance que le ténébreux s’amusait à titiller, Beren aurait pu sans mal passer pour une jouvencelle.
Le sourire se fit gourmand à la supplique et le regard, plus avide encore de le voir pleurnicher comme une fillette ; s’il était une chose qui exaltait le vaniteux, c’était bien ce sentiment de toute puissance. Une aubaine que d’avoir le mignon entre ses mains, au sens propre comme au figuré.

D’ordinaire, l’orgueilleux se contentait d’une œillade et d’un compliment bien senti pour glisser n’importe quelle pucelle, en mal d’amour, dans son lit ; l’affaire était réglée comme du papier à musique et rarement, il n’avait recourt à sa perversité profonde. Mais, une fois encore, Kiki leur avait dégotté des mets de choix et, une fois encore, l’allégresse n’en était que plus grande.
Il méprisa le jeunot un instant, histoire de le faire mariner dans son jus –façon de parler hein- et observa tranquillement les couples voisins ; la blondasse avait bien morflé, mais dieu qu’elle était belle ainsi drapée de sa fierté frondeuse et l’alcoolique, des rondeurs à damner un saint et qui n’appelaient qu’aux vices. Quel délicieux trio ! Sa langue passa sur ses lèvres comme il en bavait presque, s’il n’avait été si narcissique, sans doute se serait-il lâché mais hors de question pour le beau brun de paraitre primitif.

Toutes ces victimes, conquêtes en devenir, car il en était certain… chaque membre consommé passerait dans la couche d’un autre. C’était ainsi que se déroulaient les soirées dans la garçonnière, toujours plus alcoolisées comme le prouvaient les cadavres de bouteilles, toujours plus graveleuses justifiant les odeurs animales ainsi que les stigmates de fluides corporels qu’on pouvait apercevoir ça et là. Il en bandait d’excitation, à faire sauter les coutures de ses braies.

Un rapide coup d’œil au miroir, une main passée négligemment dans sa tignasse et le voilà qui s’intéressait de nouveau au petit oiseau. Tranquillement mais d’une manipulation sans faille, il invita la main du Fiole à saluer sa virilité ; les prunelles sombres s’attardèrent sur le visage ravagé par les larmes et le sournois de susurrer :


Voyons, calme-toi Beren. Je ne peux lui faire abandonner ton amie, mais tu es en sécurité avec moi. *le bras libre se referma sur le blondinet et le plaqua contre lui* sage et docile, souviens-toi… tu sens comme tu m’inspires Beren ? *un divin sourire avant de libérer la main prisonnière ; d’une geste sûr, il fit céder la chemise du minot et dévoila le buste délicat* tout à fait charmant…

L’éphèbe ainsi soumis le galvanisa et c’est sans plus de manière qu’il le renversa sur la couche immonde ; la chemise ne résista pas et termina en lambeaux sur le sol, bientôt rejointe par les braies, épargnées on ne sait par quel miracle. Il se régala du spectacle qu’offrait le jeune homme, tremblant de peur ? D’envie ? des deux peut-être. Un regard vers le balaise et de ricaner :

Qu’en penses-tu mon ami ? bel oiseau que je tiens là… A ton avis, je l’honore comme une pucelle ou comme une catin ?

Et le rire gras de résonner dans la pièce.


Natasha a écrit:
Ladyphoenix a écrit:
- Je suis une louve, tu sais ?
Lady, enfin… elle est louve comme toutes celles de ta famille, mais toi Natasha, qui es-tu en vérité ? Un fin sourire, indéfinissable aux yeux des non-initiés, transpirant d’inhumanité aux regards des proches ; une gueuse dans ce royaume, dans le sien un monstre dont la folie n’a d’égale que la barbarie… Ne ris pas Natasha, ne ris pas.

Beren a écrit:
- NON ! Pitié ! ...
Beren… en d’autres circonstances, quelle réaction aurais-tu eu à l’égard du binoclard ? L’agacement sans nul doute, le sarcasme évidemment aussitôt suivi d’une quelconque humiliation physique à l’instar d’une gifle ; mais la situation se voulait différente et, d’autant, elle éprouva une profonde férocité quant au séduisant… Maitrises-toi Natasha, maitrises-toi.

--Christian_Kiki a écrit:
- Oh non. Je veux que tu assistes au spectacle, impuissante que tu es... et seras.
Raclure… les liens sont plus lâches, erreur qui te sera fatale. Tu es si prévisible, lamentable mollusque gouverné par ton sexe ; tu m’es inférieur en tout point et, bientôt, tu en sentiras l’intensité dans ta chair… Souris Natasha, souris.

Eugene. a écrit:
… A ton avis, je l’honore comme une pucelle ou comme une catin ?
Sodomite… dans une autre vie, la majorité ne l’aurait-elle pas déclaré digne de ta meute ? Une lueur frisant la lubricité traversa les prunelles sombres, comme elle imaginait ; quel gâchis de perdre un tel potentiel luxurieux, mais personne ne bafouait ceux qu’elle jugeait siens sans en payer le prix… Domines-toi Natasha, domines-toi.

Le regard se posa sur Kiki avant de revenir sur Eugène et, surtout, de suivre les frusques s’échouant sur le sol… un frisson lui traversa l’échine, qu’elle maitrisa malgré la haine distillée par le poison, son poison. Impuissante dis-tu ?... mais qui le sera vraiment dans un instant ? Quand ces chaines n’épouseront plus mes poignets, quand cette douleur dans mon corps se taira au profit de l’aliénation, celle que je voue au venin… Régales-toi de ce semblant de pouvoir comme je jubile de ma puissance réelle !
Lentement, les doigts caressèrent une main du costaud ; le sursaut de dégout réprimé pour mieux feindre la soumission fantasmée. Large sourire qui, de nouveau, mortifia la lèvre sensible et le carmin de perler, telle une offrande au bourreau ; battement de cils, à peine exagéré pour finir de l’envoûter et de minauder… le succube est dans la place, attention danger !


Impuissante… comment pourrais-je l’éviter face à toi ?

Mhm, tu sens comme je te conditionne à ma volonté ? Bien sur que non, inepte que tu es… Tu vas croire comme je le veux, que tu es l’élu ; celui qui m’asservira et, sans surprise, tu baisseras la garde. Emoustillé par la copulation des deux hommes, excité par le contact de ma peau… alors, la victime changera de genre !

[hrp]Edit : coquille[/hrp]


Beren a écrit:
[Dieux ! quels affreux regards elle jette sur moi !
Quels démons, quels serpents traîne-t-elle après soi ?
Hé bien ! filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ?
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
À qui destinez-vous l’appareil qui vous suit ?
Venez-vous m’enlever dans l’éternelle nuit ?
Venez, à vos fureurs Oreste s’abandonne.
Mais non, retirez-vous, laissez faire Hermione :
L’ingrate mieux que vous saura me déchirer ;
Et je lui porte enfin mon cœur à dévorer.]*



… Sauf qu’il n’est d’Andromaque que dans la façon où, peut-être, Beren sera bientôt asservi, mais chaque chose en son temps, les amis ! Place d’abord à ce qu’il ressent, comme cet idiot s’est lui-même lové contre le serpent qui l’enlacera bientôt, après l’avoir étouffé. Eugène est en mode « constrictor » et Beren l’innocent, dans celui de la souris blanche, qui, bêtement, tente de fuir un ennemi visible en se réfugiant tout droit vers un bien pire, un dissimulé, un caméléon bien plus dangereux que nul autre prédateur. Et il s’observe presque lui-même, comme son esprit tente d’échapper à l’instant, et de laisser, comme les catins le font, le corps agir, l’âme s’enfuir. Et le tableau ferait presque rire ses pensées spectatrices, soumises à la folie, presque, comme le corps est soumis.

Ah, Beren ! Il t’aurait peut-être été moins douloureux, au final, d’être agrippé par les serres de Christian ; lui, bête et cruel, affichant son pouvoir et sa force aux yeux de tous, tel l’aigle effrayant le rongeur de sa sombre présence, de son cri ostentatoirement audible, comme ses muscles sont saillants, il t’aurait broyé en une fraction de seconde, sans même prendre le temps de te savourer. Juste pour t’anéantir, et sans autre plaisir que celui de te briser. Lui, Eugène, on le sent à son regard, va montrer une infinie patience, déguster, se délecter, se repaître de ta peur et de tes cris de proie acculée ; il va jouer aussi, sûrement, à l’instar de ces chats qui relâchent l’oiseau ou le rongeur captif, pour l’ivresse et la jouissance de la coincer à nouveau entre leurs griffes... Ah, Beren !

Et tu pleures, crétin, faible jeune homme frêle, assez androgyne pour passer pour une femme comme tu sanglotes et tu supplies, dans autant de gémissements plaintifs étouffés, aigus ; tu sais que ton sort est scellé. Et pourtant, malgré la reddition que tu as affirmée, ton corps se tend, se raidit, implore dans une lutte vaine la protection et la salvation que tu n’obtiendras pas ; il n’est pas de pitié dans les souricières.

Comment expliquer que ce corps réagisse néanmoins ? Traître, il s’endurcit de ressenti, malgré la panique lisible dans ses yeux ; l’entrejambe des hommes serait-elle indépendante de toute autre considération ? Pire, le geôlier ne fait rien pour l’apaiser, et semble souffler sur les braises, jouant sans pudeur aucune par-dessus le tissu, accentuant davantage encore son emprise sur l’enveloppe charnelle du jeune Fiole. Un répit, un seul, un instant : le brun, terrible de séduction malgré la peur qu’il suscite chez Beren – ou peut-être justement parce qu’il la provoque, d’ailleurs -, le délaisse un peu, pour observer les scènes voisines. Et ces foutues braies qui ne veulent pas se desserrer… Peut-être pourtant que s’il y parvenait, Eugène le laisserait tranquille ? La pensée est vaine, comme la vue de la pointe de la langue sur les lèvres masculines l’exalte à nouveau, sans qu’il n’y puisse rien ; cet homme-là maîtrise donc tout, et son corps, malgré le fait-même qu’il détourne le regard ?! Et cette façon nonchalante de passer la main en sa chevelure… Mon Dieu, il en défaillirait presque, alors que sa tête lui hurle intérieurement de s’enfuir à toutes jambes ? Il n’en fait rien, à quoi cela servirait-il ? Même sans lien, il n’irait pas bien loin, et ce serait pire encore ; mais surtout, il n’en a étrangement pas envie. Car le beau mâle l’intrigue, le subjugue, le captive, dans tous ses gestes. C’est comme ces reptiles si dangereux mais pourtant si beaux ; comme ces animaux dont les couleurs brillent de mille feux, comme le poison que leur peau secrète est si dangereux qu’il ne leur est pas besoin de se dérober à la vue des autres.

Il n’est plus l’heure de penser, Eugène s’est à nouveau tourné vers lui, et a pris sa main pour l’apposer sur le bombé jumeau. C’est terrifiant, et pourtant… Et pourtant…

Il frissonne, est-ce de la voix doucereuse ou des sensations qui l’assaillent ?

Il hoquète maintenant, l’esprit trop occupé pour que les larmes se fassent aussi fournies que précédemment. Il hoche faiblement la tête aux premiers mots, avant de laisser échapper un nouveau cri de surprise devant le nouvel élan de rudesse de son bourreau, à la fois dans le geste et dans la parole. Oui, il sent ce qu’il provoque, mais il ne l’a pas fait exprès, si ? Si ? Il est forcément un peu coupable, il a créé un peu cela, en obéissant, peut-être, en faisant un geste, sûrement ? Une telle fougue ne peut pas être née de rien, n’est-ce pas ? Il s’en veut, terriblement, et il pleure à nouveau à chaudes larmes ; qu’adviendra-t-il de lui ?

Si sa main est libérée, elle retombe, sans force, et les pleurs redoublent d’intensité. Ce n’est qu’alors qu’ il inspire de stupéfaction, sa chemise ayant cédé sous les attaques sauvages d’Eugène, que ses mains se réveillent, et qu’il tente du mieux qu’il peut de repousser l’assaillant ; le siège a commencé, y aura-t-il occupation ?

C’est au tour des braies d’atterrir au sol, signe évident que la lutte n’a pas été remportée par le parfumeur, et ce dernier tremble de tout son corps, dans un mélange créé par la froideur de l’endroit, les tressaillements de frayeur, et une certaine excitation coupable. Cette dernière s’éteint bientôt, cependant, à l’éclat de rire et à l’invective lancés : c’est cruel, c’est inhumain, c’est humiliant – et Beren n’avait pas même conscience d’avoir une quelconque fierté jusque là. Il ferme les yeux, puis jette un dernier regard à Natasha, supplique silencieuse, excuses presque d’être si inhabile à se défendre, et le voilà qui fixe de nouveau le plafond ; avec un peu de chance, la mort viendra bientôt.


[hrp]Racine, Andromaque, Acte V, scène 5 - Oreste.[/hrp]


--Charmant a écrit:
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[Allez crache ton venin, crache ton venin
Crache ton venin crache ton venin
Mais donne-moi la main
Tu verras ce sera bien, enfin]




Charmant écoutait sa grue qui babillait et hochait la tête en suivant les gestes désordonnés que cette dernière faisait. Il se disait qu'à force qu'elle gigote comme ça, elle allait finir par vomir. Enfin si elle vomissait sur lui elle le paierait très cher. Il ne payait pas de mine comme ça le prince au premier abord mais des pouliches non respectueuses il en avait maté plus d'une.


Il aurait déjà du l'avoir déshabillée mais il n'en était rien. Il n'avançait pas, perturbé par ce qui se passait alentours. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas parce qu'il était choqué de ce que ses amis faisaient subir à leurs jouets mais juste parce que ça l'excitait au point qu'il ne pouvait se concentrer sur ce qu'il faisait et ça le rendait maladroit. Et plus il se débattait pour parvenir à ses fins, moins il y arrivait et plus ça l'énervait.


Totalement déconcentré de la Miel qu'il n'écoutait plus, il s'imaginait chevauchant la platine rebelle, puis le freluquet avant d'offrir ses fesses parfaites au dard de Kiki en une position de totale soumission. Il est bien loin le fier prince ainsi offert à son vulgaire ami.


Secouant la tête pour chasser de ses pensées cette image il entreprit se faire faire une gaterie par la blondinette, au moins à part baisser ses braies ça lui demandait pas beaucoup d'effort. Et il attrapa cette dernière par les cheveux pour la mettre à bonne hauteur.



[hrp]téléphone: crache ton venin[/hrp]


--Christian_kiki a écrit:
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[Mets de l’huile petit homme dans la vie faut qu’ça glisse…]


Tout n’est qu’hystérie chez Kiki ; la scène des deux garçons à l’autre bout de la pièce n’a fait que galvaniser un peu plus sa jubilation intérieure. Et la caresse subtile des doigts Platiniens sur sa lourde main rugueuse qui a un peu plus encore enflammé ses sens n’a rien arrangé au phénomène, évidemment. Crétin qu’il est, le corps entièrement dicté par ce bas ventre qui lui en fait mal d’envie, par ses tempes derrière lesquelles se succèdent des idées toutes plus salaces les unes que les autres, il n’a pas réalisé que les liens assurant sa main mise sur la blonde aux cheveux d’or ne lui assurent maintenant plus que sa mort prochaine... Enfin prochaine… Elle prendra sûrement son temps.

Il s’est redressé, et malgré lui, a un peu soulagé ses sensations en se plaquant contre le dossier de la chaise où Natasha est assise ; la légère pression lui permet de se calmer un peu, un tout petit peu, comme il observe son ami Eugène et sa proie du soir. Tous deux connaissent des femmes viriles, mais ici, le gringalet est plutôt garçon efféminé ; tant mieux, tant mieux. Il y goûtera aussi, ce soir, il y en aura pour tous.

D’ailleurs, ce faisant, il jette un œil sur son deuxième ami ; Charmant, le si bien nommé… Tous deux s’amusaient parfois, l’allure élancée du prince engageant à leurs jeux pervers. L’appui sur le bois s’en fait un peu plus poussé, comme il pose ses mains sur les épaules de la blonde pour que le siège reste bien en place, et offre la résistance qu’il lui faut à cet instant.

Il rit à la question d’Eugène,, de concert avec lui. Un rire guttural, cruel, méchant… Un rire d’ailleurs, si abyssal, si inhumain qu’il en résonne encore longtemps contre les murs, après s’être éteint, tandis qu’il lance :


- Tu as bien le temps pour faire les deux, pas vrai ? La nuit est à nous ; et eux aussi.

Les yeux rivés vers le couple masculin, il passe devant le siège, tournant le dos à Natasha, délaissant ce corps-ci pour mieux le retrouver, bientôt.

- Impuissante… comment pourrais-je l’éviter face à toi ? a-t-elle dit, dans un sursaut de lucidité.

Il a entendu sa phrase pendant son mouvement pour contourner son assise ; au début, il a pensé ne pas réagir, et lui montrer ainsi délibérément son mépris. Mais... Mais elle a cette chose dans la voix, ce petit goût d'irresistible qui fait qu'il ne peut se résoudre à ne pas la regarder encore, avant de se retourner une nouvelle fois. Il lui adresse un clin d'oeil, abjectement complice, et ponctue le tout d'un simple "Je sais.", avant de fixer à nouveau Eugène et son jouet.

Sot, qu’as-tu fait là ?! Tu ne te retourneras peut-être plus jamais… Le regard fiévreux, les prunelles pétillant d’un feu lubrique, la main se perdant régulièrement sur la fente avant de ses braies, il se régale de la scène : le premier assaut va commencer, il ne sera pas le dernier. Ce qu’il ignore, c’est que leur nature pourrait bien être toute autre.


--Eugene. a écrit:
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[Laisses-moi t’aimer]

Ouhhhh, il a encore ouvert les vannes le p’tit oiseau… Le bellâtre soupira en se mirant de nouveau, le sourire revint sitôt son reflet aperçu et la perversion qui ne mandait qu’à éclater fut contrainte encore. L’Androgyne l’amusait en fait, tantôt à pleurnicher comme une femelle, tantôt à se durcir ; il avait peur sans conteste mais tressaillait de désir dans le même temps.
Eugène observa sa victime et les fantasmes obscènes se décuplèrent ; le jeune homme affichait une telle candeur que chacun de ses spasmes échauffait l’arrogant, renforçant les pulsions lubriques qui gonflaient sont vit, douloureusement serré dans les braies.

Son œil concupiscent saisit du mouvement, il regarda Charmant qui entreprenait sérieusement sa donzelle et le sang battit plus fort ses tempes ; déglutissant d’imaginer la miel assouvir les desseins de leur élégant ami, il détourna le regard vers Kiki… lequel soulageait subrepticement sa virilité malmenée, elle aussi, par le tissu trop étroit.


--Christian_kiki a écrit:
- Tu as bien le temps pour faire les deux, pas vrai ? La nuit est à nous ; et eux aussi.
Ce qu’ils allaient prendre !! Eugène se galvanisait d’avance des différents plaisirs, des jeux vicieux et tous plus pervers… oh, oui, une véritable orgie !! L’attention revint sur Beren qui menaçait d’exploser mais pas dans le bon sens du terme ; il parut nécessaire au ténébreux de l’apaiser, sans quoi, l’excitation serait trop importante et la libération moins jubilatoire, puisque trop prompte. On ne vous a pas dit qu’il était odieux ? C’est chose faite !

Délicatement, il s’étendit sur le corps frêle du mignon, caressant son visage comme n’importe quel amant le ferait ; baisant ses lèvres avec douceur pour lui murmurer quelques mots d’une voix chaleureuse mais ô combien perverse. Pauvre petit oisillon naïf.


Beren, n’as-tu pas d’humour ? Une plaisanterie, grivoise certes, mais rien de plus qu’une plaisanterie… *la main se faufila entre les deux hommes pour torturer délicieusement la hampe du moustique* pourquoi refuser ce que ton corps réclame… le plaisir n’en sera que meilleur si tu y mets du tien.

L’orgueilleux se maitrisait pour ne pas effrayer davantage le moineau, mais les caresses qu’il opérait sur son vis-à-vis lui filaient une trique d’enfer et le jeune homme ne l’ignorait surement pas. Lentement, il abandonna le minois éploré pour suivre les courbes du blondinet ; les doigts effleurant l’épaule, puis le flan pour s’arrêter sur la hanche qu’il découvrit tranquillement dans un lancinant contact. Il mordilla la pulpe tendre qu’il venait d’embrasser, força sensuellement de sa langue pour trouver sa jumelle et, comme il entamait le voluptueux ballet, conquit un orbe ferme savamment palpé.

Condescendant, il soupira de satisfaction. Les mains ainsi animées, il s’appuya plus vigoureusement contre Beren afin de se délester légèrement des tensions en son bas ventre… L’occupation ne saurait tarder, ce qu’il allait prendre !!!

Oui, mais lequel en vérité ?


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