L'impatience tuait le jeune Valfrey. Assis sur une banquette d'or et de pourpre, Noa attendait. Le carrosse, sous les contours des pavés, prenait quelques fois de brefs envols, ainsi le derrière du jeune homme n'en était que très peu épargné. Mais il le fallait ! L'obtention du cocher avait déjà été une épreuve. ha ça il en avait dépensé des dénier, simplement, sa mère ne devait être mise au courant, et un silence lorsqu'il s'avère nécessaire peut-être très cher payé.
Ainsi, son court voyage avait commencé, il ne savait ni l'endroit, ni le nom de ce qu'il cherchait. Un manoir lui avait-on dis, des manoirs à Pontarlier, ce n'est pas comme s'ils étaient foule. Et puis, on saurait le renseigner au besoin. Une question cependant trottait dans sa tête ! Qu'allait-il faire une fois là bas ? Peut-être aurait-il du prévenir de son arrivée avant son départ, peut-être ne voulait-on simplement pas de sa présence en ces lieux, ou peut-être même que l'endroit était vide.
Quoi qu'il en soit, il était trop tard pour faire demi-tour, et le Valfrey brulait à l'idée même de la revoir. Sa dernière rencontre s'était rendue si complaisante qu'il n'en avait put dormir la nuit suivante. Et pour ne pas prolonger l'insomnie, il décida d'aller lui même à sa rencontre.
Le trajet dura une journée, le pauvre n'avait plus ou presque de coxys, tant la route s'était joué de lui. Un sourire infiniment large emplit son visage lorsqu'il entendit le cocher donner l'ordre aux chevaux de s'arrêter. Noa passa la tête derrière le rideaux et contempla les lieux. Un château aux allures très étranges surplombait la colline.
Il descendit du carrosse et s'approcha doucement de la grille, c'est qu'il en avait presque peur. Il sourit à la vue de la cloche et la fit sonner. Le coeur de Noa s'accéléra lorsque le son retentit...