On y va, ou on n’y vas pas? Oui, car elle avait envie d’aller au bal, de rencontrer du beau monde et de fêter un peu. Non, car elle n’y connaitrait personne, ou presque personne… Solution : demandons à Victoire de l’accompagner ! Vive les petites nièce qu’on pouvait emporter à n’importe où pour n’importe quelle raison ou occasion. Restait qu’à persuader le comte de Sochaux de lui emprunter sa fille pour quelques heures… ou non. Car s’il ne le savait pas, ça ne poserait pas de problèmes. Et en plus, ne pas demander éliminait automatiquement la risque de recevoir ‘non’ comme réponse. Inventive de la rousse von Dumb, nan ? Ben oui.
Alors, les deux femmes préférées du patriarche des von Dumb partirent vers la manoir de la Fiole, où avait lieu le bal qui était leur destination. Ils étaient ‘fashionably late’, comme on disait en Anglais. Traduction : ils étaient trop tard, mais puisque tous les gens chics arrivaient avec un peu de retard, ça ne poserait pas de problèmes. Puis, vaut mieux arriver avec un peu de retard qu’arriver horriblement vêtu. Car c’étaiet les vêtements, combinés bien sur avec l’incapacité décisive de la rouquine, qui étaient la raison de la venue tardive des deux demoiselles. Mais ils étaient bien là, heureusement et enfin, pour se mêler parmi les membres de la haute-société franc-comtoise. Leur voiture s’arriva devant les grilles du manoir et le chauffeur leur annonça.
Veuillez annoncez les demoiselles Marie-Claire et Victoire de Sparte.